Le parquet de Reims a mis en examen un militaire de Mourmelon (Marne) pour meurtre. Il lui est reproché d'avoir blessé mortellement un homme de 33 ans le 14 décembre à Châlons-en-Champagne.
Le procureur de Reims, Matthieu Bourrette a fait état ce jeudi 17 décembre des avancées de l'enquête sur le meurtre d'un homme le 14 décembre 2020, à Châlons-en-Champagne. Les pompiers et la police avaient été alertés pour intervenir auprèsd'une personne blessée par arme blanche vers 22h50. Sur place ils ont découvert un homme allongé sur la chaussée, né le 29 mai 1987. La victime est décédée avant son transport au CHU.
Le parquet de Châlons avisé se rendait sur les lieux et saisissait la PJ de Reims de la procédure. Des premiers éléments donnés sur place par les témoins, le mis en cause pouvait être un homme né en 1984 à Pointe-à-Pitre, militaire à Mourmelon demeurant Châlons qui après avoir agressé la victime s’était enfui dans son véhicule Mercedes. Il était interpellé dès 6h20 le 15 décembre 2020. Le parquet de Châlons s'est alors désaisi au profit du parquet de Reims compte tenu du caractère criminel des faits, survenus dans la rue Emile Schmit.
Trois plaies dont une mortelle
L’enquête a permis d’établir que les faits avaient été commis à la suite d’une après-midi puis d’une soirée arrosée, au cours de laquelle le mis en cause s’était verbalement disputé avec plusieurs convives, dont la future victime. Une bagarre avait eu lieu dans la rue entre la victime et le mis en cause qui, muni d’un couteau, lui avait porté plusieurs coups, l’autopsie ayant mis en évidence trois plaies dont une mortelle.
Le militaire de profession a reconnu l’altercation, et avoir sorti puis déployé un couteau, dans le but d’intimider la victime, mais il a nié avoir porté des coups volontairement, soutenant que les lésions de la victime étaient accidentelles, et avaient été occasionnées durant un corps à corps. Un SMS envoyé une heure environ avant les faits par le mis en cause à une tierce personne, mentionnant, en parlant de la future victime, qu’il allait le « crever », conduisait le parquet de Reims à requalifier les faits en assassinat (meurtre avec préméditation).
Le 17 décembre 2020, l'auteur des coups mortels présumés était déféré au parquet de Reims qui a ouvert une information judiciaire du chef d’assassinat, et a été présenté devant le juge d’instruction qui l'a mis en examen du chef de meurtre. L’intéressé, qui a été condamné à quatre reprises entre 2009 et 2018 pour des délits routiers, usage de produits stupéfiants et transport d’arme illicite a été placé en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.
L’instruction devra notamment expliciter les conditions exactes de ce passage à l’acte, le mobile, et les éléments de personnalité du mis en cause.