Après un mois de conflit, la Première Bataille de la Marne fit près de 500.000 victimes, mais elle marque aussi le passage de la guerre de mouvement à une guerre de position.
Le dimanche 6 septembre à l'Aube, deux millions d'hommes se font face sur un front de 250 kilomètres. La première bataille de la Marne commence. Un monument national à Mondement (Marne) en rappelle le souvenir.
Le 3 Août 1914 lorsque l'Allemagne déclare la guerre à la France, sa stratégie militaire est basée sur une offensive rapide. Le plan Schlieffen élaboré dès 1894 prévoit de vaincre la France en 6 semaines et de reporter ensuite tout l'effort de guerre contre la Russie, sur le front Est. Au début, tout semble se passer comme prévu. Les Allemands envahissent le nord-est de la France, et les troupes françaises battent en retraite. Plus d'un million de soldats se replie jusqu'au sud de la Marne. Le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux. Mais le général Joffre, commandant en chef des armées françaises, lance la contre offensive à moins de 50 kilomètres de Paris. La consigne est claire : se faire tuer plutôt que reculer.
A l’aube du dimanche 6 septembre, deux millions d'hommes se font face sur un front de 250 kilomètres. La bataille de la Marne commence. Sous les ordres du général Maunoury, les Français parviennent à créer une brèche au sein des lignes allemandes. A la tête de la 9ème armée, le général Foch s'y engouffre, aidé par le corps expéditionnaire britannique. Epuisés par l'offensive rapide qu'ils viennent d'accomplir à pied, les Allemands reculent. Paris est sauvé.
En une semaine, 230.000 Français et 250.000 Allemands ont été tués ou blessés. Mais les Français, eux aussi épuisés par ces marches incessantes ne peuvent exploiter à fond leur succès. Le front va se stabiliser à partir de la mi-septembre.
C'est la fin de la guerre de mouvement. Les soldats des deux camps vont s'enterrer dans des tranchées pour une guerre d'usure qui durera 4 ans et qu'aucun Etat major n'avait prévue.