Nous sommes à Merfy, un petit village près de Reims.Théâtre en mai 1918 d’un des épisodes les plus héroïques et pourtant les plus méconnus de la Grand Guerre.
Un sacrifice qui changea peut-être le cours du conflit.
Le 29 mai 1918, les Allemands s'emparent du chemin des Dames et mettent le cap sur Reims, le dernier rempart de la route vers Paris. Pour freiner leur avance, une section du 61ème bataillon de tirailleurs sénégalais, composée de 35 hommes, se retranche alors à Merfy au nord de la ville. Face à eux, 1000 soldats du 127 ème régiment d’infanterie.
Source archives :
- Pathé Gaumont
- BDIC Fonds Valois
- Cité du champagne Collet-Cogevi
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©France 3
Malgré le déséquilibre des forces, les 35 Sénégalais refusent de capituler. Au terme d’un combat acharné de deux jours, ils finissent tous par être tués aux abords du château de la ville. Le château est lui aussi complètement détruit par les combats. Ce sacrifice laisse suffisamment de temps à l’Etat-major pour organiser la défense de Reims et empêcher ainsi les Allemands d’arriver à Paris.
Aujourd’hui à Merfy, une stèle rend hommage à ces 35 tirailleurs sénégalais. Un cylindre de basalte noir où apparaissent en creux des portraits de soldats africains tombés au combat. Cette stèle est surmontée de l'ancre de marine, l'emblème des troupes coloniales. En 4 ans, au sein des unités d’Afrique noire, 40 000 soldats furent blessés et 28 000 perdirent la vie.
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