Homme coiffeur ou femme maître-chien… "Révèle ton potentiel", le forum des métiers pour oser casser les codes

Le lycée François 1er de Vitry-le-François, dans la Marne, a accueilli la deuxième édition du forum “Révèle ton potentiel”, à destination d’élèves, étudiants et personnes en recherche d’emploi. L’objectif ? Promouvoir l’égalité de recrutement dans tous les secteurs d’activité en montrant qu’il est possible de casser les codes.

2% d’hommes parmi les assistantes maternelles, 4% parmi les secrétaires ou 9% chez les aides-soignants, contre 2% de femmes dans la réparation automobile, 1% dans le gros œuvre du bâtiment ou 7% dans la maintenance. Un état des lieux publié en 2022 par l’Insee, preuve que la mixité dans le travail est loin d’être atteinte. 

Se défaire des idées reçues qui voudraient qu’un métier soit réservé exclusivement à un genre, c’est justement l’objectif du forum “Révèle ton potentiel”, organisé par la préfecture de la Marne en partenariat avec la Région Grand Est, le CIDFF, la mission locale, France Travail et l’Éducation nationale. 

500 jeunes présents

Il s’est tenu toute la journée du jeudi 14 mars au lycée François 1er de Vitry-le-François (Marne) et a accueilli plus de 500 élèves, étudiants et personnes en recherche d’emploi venus découvrir divers métiers dans une période décisive pour eux, celle du choix de l’orientation. 

Le forum a pour but de casser les codes et d’ouvrir le champ des possibles aussi bien aux filles qu’aux garçons. On leur propose de leur présenter des métiers pour pouvoir se projeter dans un métier que l’on n’imaginait pas parce qu’on a ces codes qui sont imposés par notre société.

Karine Bonne, directrice du Centre d’Information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF)

Pour ce faire, de nombreux professionnels ont répondu présents, comme Dominique Pierrot, seule conductrice d’autorité de la région. Sa mission ? S’occuper des déplacements en voiture du secrétaire général, du directeur de cabinet et du préfet de Châlons-en-Champagne. 

Ou encore l’adjudant-chef Sandra Bodin, fusilier commando maître-chien, qui se satisfait d’une meilleure féminisation de son métier : “Par rapport à il y a dix ou quinze ans, les jeunes filles viennent de plus en plus. Ce qui peut faire peur c’est l’armement mais on arrive à faire de bons personnels féminins”, avance-t-elle. Elle se veut également rassurante sur l’accueil de l’armée : 

Les mentalités ont changé. J’ai connu l’ancien temps qui était un peu plus bourru, mais maintenant tout le monde est à égalité.

Sandra Bodin, fusilier commando maître-chien

Même discours de la part du futur professionnel Sulian Dommange, en deuxième année de Bac Pro coiffure, qui explique que son choix a été très bien accepté par ses proches, hormis quelques appréhensions de la part de son père, qui l’imaginait faire de plus grandes études. 

Des rencontres déterminantes ? 

Quant à Cathy Lahaire, cette passionnée d’attractions dont la famille travaille dans la maintenance, elle a souhaité “faire un mélange des deux” pour faire de la maintenance d’attraction.

 

Si elle a d’abord dû faire face à un discours réfractaire avant son entrée en bac pro maintenance chaudronnerie, elle était bien décidée à l’ignorer : “On m’a dit, ‘tu es une fille, ce n’est pas possible’. J’ai demandé pourquoi, j’ai essayé et au final, si, c’est possible, j’ai réussi”, raconte-t-elle. Désormais, elle ne voit que des points positifs à son intégration et son enseignement. 

De quoi montrer l’exemple et inspirer les nouvelles générations, tel qu’Ilyan Ghenaim, en Terminale STMG au lycée François 1er, qui se réjouit de cette journée : “Ça fait longtemps que je m’intéresse à la coiffure. Je trouve que c'est bien parce que l’on peut découvrir tout ce qu'il y a  dans ce métier.”

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