Infirmière tuée à Reims en mai : le principal suspect devant la justice, son irresponsabilité pénale en débat

Franck F., mis en examen pour l'assassinat d'une infirmière du CHU de Reims en mai, comparaît ce vendredi 8 septembre pour une autre affaire. En 2017, cet homme de 59 ans avait attaqué au couteau quatre personnes de l'établissement médico-social de Meix-Tiercelin (Marne), dans lequel il résidait.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est une date que les victimes présumées de Franck F. attendent depuis six années. L'homme de 59 ans, principal suspect du meurtre de l'infirmière Carène Mézino en mai à Reims, comparaît ce vendredi 8 septembre pour une affaire datant du 21 juin 2017. Il avait agressé au couteau quatre employés d'un foyer médico-social de Meix-Tiercelin, près de Vitry-le-François, dans la Marne. Une infirmière, une aide-soignante, un aide médical psychologique et un chef de service avaient été touchés, dans cet ESAT où le principal suspect résidait depuis une vingtaine d'années.

Une irresponsabilité pénale ?

Le but de cette audience est de statuer sur la responsabilité pénale de Franck F., mis en examen pour "violences aggravées", s'agissant de faits commis avec arme sur des personnels de santé. L'homme souffre de graves troubles psychiatriques et les experts qui l'ont examiné ont conclu à "l'abolition de son discernement" au moment des faits. 

Les magistrats devaient statuer sur sa responsabilité pénale le 26 mai dernier. Une audience prévue de longue date, finalement renvoyée au 8 septembre, après le meurtre de l'infirmière Carène Mezino au CHU de Reims. L'homme n'avait alors jamais fait de détention provisoire, compte tenu de son état psychiatrique. Il était donc libre et soumis à un traitement médicamenteux.

Des victimes présumées marquées à vie

En mai dernier, Corinne Langlois, une des victimes présumées de cette attaque de 2017 faisait part à notre équipe de sa douleur et de sa lente reconstruction. "Ce 21 juin, racontait-elle, moi et ma collègue infirmière rentrions de formation. Nous sommes passées devant le bureau de la psychiatre. Franck F. attendait dans le couloir, et c'est lorsque nous sommes arrivées qu'il nous a donné des coups de couteau. J'en ai reçu trois, mais j'ai failli en recevoir deux de plus."

Six ans après cette agression d'une rare violence, la victime présumée tente de se reconstruire. Un parcours du combattant selon elle. "La partie post-traumatique a été prise en charge par la sécurité sociale, racontait-elle à notre micro en mai, j'ai démissionné et je suis partie car je ne pouvais plus travailler avec des personnes schizophrènes. J'ai trouvé un autre travail dans une autre région, mais depuis septembre 2021 je suis en inaptitude professionnelle."

Un suspect décrit comme "malade"

Après le meurtre de l'infirmière Carène Mezino en mai, le profil du principal suspect a interrogé la justice. Le procureur de la République de Reims de l'époque, Matthieu Bourrette, décrivait Franck F. comme un homme aux "propos incohérents", qui en voulait "aux blouses blanches et au milieu psychiatrique". "Selon lui, le milieu psychiatrique avait gêné, malmené et bousillé sa vie", rapportait Matthieu Bourrette en mai dernier.

Des propos confirmés par une des quatre victimes présumées de Franck F. dans l'ESAT marnais : "après l'agression de l'infirmière du CHU, il a tenu le même discours qu'à l'époque. Il est en colère contre la psychiatrie et contre le mal qu'on lui aurait fait."

Franck F. souffrirait de schizophrénie et de paranoïa et serait sous curatelle renforcée depuis plus de 20 ans. Depuis l'agression des quatre employés de l'ESAT marnais en 2017, il aurait effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.

L'employée de l'ESAT agressée témoignait alors en mai : "on l'avait dit, on le sentait, on pressentait qu'il allait recommencer."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information