Maltraitance animale : un élevage de cochons de la Marne dans le viseur de l'association L214

L'association de défense des animaux L214 publie ce 5 octobre 2023 une nouvelle enquête concernant les mauvaises conditions d'un élevage de cochons de la Marne. Elle demande des actions concrètes de la part du gouvernement.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un élevage porcin de la Marne est dans le collimateur de l’association de défense des animaux L214. Alertée par des témoins, elle publie une enquête ce jeudi 5 octobre.

Pour cause, les agriculteurs d'un élevage intensif, situé à Corbeil, pratiqueraient de violentes manipulations illégales envers les porcelets, selon l'association.

Caudectomie, mise à mort par percussion de la boîte crânienne et la castration à vif… Toutes sont des pratiques courantes dans cet élevage appartenant à la coopérative Cirhyo, un des leaders français du marché du porc.

Mais elles sont toutes illégales selon l'association. L214 tire la sonnette d'alarme auprès du gouvernement. 

"Il s'agit de maltraitance gratuite"

Après quatre mois d'enquête, entre mai et septembre 2023, l'association relève des fautes graves. Les enquêteurs ont appris de violentes pratiques illégales sur les porcelets, notamment la castration chirurgicale sans anesthésie ni analgésiant. Elle est illégale depuis janvier 2022.

"Il s'agit de maltraitance gratuite", déplore Sébastien Arsac, co-fondateur et directeur des enquêtes à L214. La réglementation, instaurée en début d'année 2022, annonce que l'acte doit être pratiqué par un vétérinaire et que le porcelet doit être sous anti-douleur.

La coopérative réclame un rapport de la part des services vétérinaires

"Mais il existe des dérogations avec lesquelles l’éleveur peut la pratiquer sous contrôle vétérinaire. Mais les contrôles, c’est le cas pour moins de 1 % des élevages… C'est-à-dire un contrôle tous les 100 ans", alarme Sébastien Arsac.

Pour se défendre, la coopérative explique qu'elle donne pourtant des conseils afin que les éleveurs puissent au mieux respecter les réglementations. "On ne peut pas suivre tous les jours les éleveurs", ajoute Fanny Dumet, responsable à la communication de la coopérative Cirhyo.

Des réglementations sont créées, mais les pratiques ne suivent pas. Sur le terrain, il y a encore un décalage

 Sébastien Arsac, co-fondateur et directeur des enquêtes à L214

La demande de l'association est claire : ils veulent la fin de cette pratique. "En plus, il existe des alternatives", affirme-t-il. De son côté, Cirhyo comprend que les images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. " Mais on ne voit que des images partielles d’actes qui sont néanmoins encadrés par des réglementations", détaille Fanny Dumet.

La coopérative a appelé les services vétérinaires de l'état pour avoir un rapport officiel de la situation dans cet élevage.

Une utilisation abusive de certains médicaments

Au moins 4 000 bêtes sont en plus enfermées dans un environnement insalubre avec l'utilisation d'antibiotiques en quantités importantes. Selon l'enquête de L214, neuf antibiotiques différents ont été relevés dans cet élevage appartenant à huit familles distinctes.

L214 a tapé sur l’élevage pour assouvir leur idéologie

Fanny Dumet, responsable communication à la coopérative Cirhyo

Dans la liste : la colistine. Cette substance est classée par l’OMS en importance critique sur ces animaux et priorité majeure pour la santé humaine dans le cadre de la surveillance de l’antibiorésistance. 

L’association demande au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, la fin du claquage des porcelets et de toute forme de castration. L214 dépose plainte pour sévices graves et mauvais traitements auprès du procureur du tribunal de Châlons-en-Champagne.

Le même son de cloche avait eu lieu dans l'Aube en 2021. L’association L 214 de protection avait publié une enquête pointant du doigt un élevage de cochons basé à Ortillon, au nord de Troyes. La préfecture du département avait diligenté un contrôle.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information