Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne se penche sur l'affaire des "marchands de sommeil" qui ont hébergé des vendangeurs polonais dans des conditions indignes en 2014 à Fleury-la-Rivière (51).
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Les faits remontent au mois de septembre 2014. Des gendarmes et des agents de la Mutualité sociale agricole (MSA) interviennent dans une maison insalubre de Fleury-la-Rivière (51). Ce contrôle permet de constater que 240 vendangeurs polonais sont logés dans des conditions indignes. A l'époque, le sous-préfet Didier Loth indique que "le prestataire polonais qui les employait pour le compte de plusieurs vignerons les logeait dans cette maison à douze par pièce au mépris des règles de sécurité élémentaires en les nourissant avec des aliments périmés ou avariés." Aujoutant que "les vignerons n'étaient pas au fait de ces conditions et (que) l'enquête précisera les conditions d'embauche des saisonniers".
Voici les photos à l'intérieur de ces logements insalubres
Logement d'urgence pour les Polonais
Les salles des fêtes de deux communes, dont celle de Damery (Marne) avaient été
ouvertes en urgence. La Croix Rouge a pris en charge une centaine de ces vendangeurs, la plupart étant retournée dans leur pays.
Xavier Bertrand milite pour le maintien d'une dérogation concernant la taille des logements
Ce fait divers est toujours d'actualité puisqu'une dérogation permettant de loger les saisonniers dans des chambres de
12 personnes avec une surface minimum de 4,5m² n'est plus d'actualité depuis 2015. L'inspection du travail souhaite désormais des chambres avec
6 vendangeurs au maximum pour 6m² par occupant. Une mauvaise décision pour Xavier Bertrand (les Républicains), le président de la région Hauts-de-France Nord Pas de Calais Picardie. Dans une lettre envoyée à la ministre du Travail Myriam El Khomri, il explique que
les embauches de saisonniers risquent de baisser. Or 100 000 travailleurs des Hauts de France participent aux vendanges chaque année.