Les avocats des parents de Vincent Lambert ont déposé ce mardi un recours en urgence pour contester la décision du CHU de Reims
d'arrêter les traitements de leur fils. L'affaire sera examinée ce jeudi devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne.
Les avocats de Viviane et Pierre Lambert ont déposé un recours de 71 pages devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Ils contestent la décision du CHU de Reims d'arrêter les traitements de leur fils en état de conscience minimale depuis presque dix ans.
Selon Me Jean Paillot, ce recours en référé liberté, une procédure administrative d'urgence, possède un caractère "suspensif" qui empêche les médecins de mettre en oeuvre l'arrêt des soins, initialement prévu ce jeudi.
L'arrêt des traitements, décidé par le Dr Vincent Sanchez à l'issue d'une procédure collégiale de cinq mois, consiste à stopper la nutrition et l'hydratation artificielles du patient, placé sous sédation profonde et continue.
Les parents contestent "l'obstination déraisonnable"
Dans ce recours, les parents de Vincent contestent "l'obstination déraisonnable" mis en avant par le Dr Sanchez dans sa décision, ainsi que la notion de "corps souffrant" réfutée avec "éléments médicaux à l'appui", selon l'avocat.L'audience, qui visera à confirmer ou annuler la décision de l'hôpital, se tiendra ce jeudi à 9h30 au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne.
Cet infirmier, 41 ans et père de famille, a été victime d'un accident de voiture en septembre 2008. Depuis cinq ans, date de l'ouverture de la bataille judiciaire, la famille Lambert se déchire sur son avenir. D'un côté, ses parents, un frère et une soeur sont opposés à sa fin de vie, de l'autre son épouse et tutrice légale, son neveu et d'autres frères et soeurs y sont favorables.