Originaire de Loire-Atlantique, Isabelle Prime a été enlevée ce mardi à Sanaa, la capitale yéménite, lors d'un barrage routier. Cette jeune consultante avait étudié entre 2005 et 2008 à la Reims Management School.
La jeune ressortissante française, employée d'une société de conseil américaine, a été enlevée ce mardi à Sanaa au Yémen. "Nous demandons que sa libération intervienne dans les meilleurs délais, nous cherchons à la localiser", a déclaré le président François Hollande à la presse.
Isabelle Prime, 30 ans, était la dernière des expatriés de sa société, Ayala Consulting, encore au Yémen. Elle devait quitter le pays d'ici quelques jours.
Arrivée au Yémen il y a un an
La jeune femme de 30 ans était au Yémen depuis un peu plus d'an. Un de ses collaborateurs sur place, contacté par une journaliste de France 2, raconte qu'elle vivait dans une maison située à côté de la résidence de l'ambassadeur de France à Sanaa. "Elle vivait normalement, sans protection, et se déplaçait en taxi", précise-t-il. Elle avait eu une discussion avec lui après que la France a appelé la centaine de ressortissants au Yémen à quitter le pays "dans les meilleurs délais", le 11 février. Mais elle tenait à terminer son travail.Ce mardi, Isabelle Prime se rendait en voiture sur son lieu de travail avec son accompagnatrice yéménite quand son chauffeur a été arrêté par des hommes lourdement armés, habillés en policiers. La voiture a tourné dans la ville puis le chauffeur a été libéré et a prévenu les autorités. Les ravisseurs ont voulu libérer l'accompagnatrice mais cette dernière aurait refusé pour rester avec la Française.
Un profil à l'international
Originaire de Châteaubriand, en Loire-Atlantique, la jeune otage est consultante spécialisée en développement durable et en communication. Elle avait auparavant travaillé en Jordanie et en France dans les télécommunications et l'assainissement de l'eau.Après des études secondaires à Angers, Isabelle Prime a suivi pendant trois ans les cours de la Reims Management School (aujourd'hui Neoma) entre 2005 et 2008 avant d'entrer à Sciences Po à Paris pendant un an en 2011-2012, selon son profil sur le site du réseau social professionnel LinkedIn. Elle avait également fréquenté l'université de Turin, en Italie.
Son père a souligné à nos confrères de RTL sa prudence. Sa fille, loin d'être une tête brûlée selon lui, se trouvait en permanence en relation avec les services de sécurité locaux. Parmi les causes importantes à ses yeux, la jeune femme cite notamment "la lutte contre la pauvreté" et "l'aide humanitaire", sur son profil LinkedIn.