Trois syndicalistes CGT de la prestigieuse maison de champagne de Reims seront jugés le 9 janvier prochain pour "harcèlement moral" envers quatre collègues de travail. Une quatrième personne, ancien salarié de Krug, est suspecté lui de "harcèlement sexuel".
Trois syndicalistes de la CGT, employés de la maison de champagne Krug (groupe LVMH) à Reims, devront comparaître le 9 janvier prochain pour "harcèlement moral" envers quatre collègues de travail.
Deux des suspects, anciens membres du Comité d'hygiène, de santé et des conditions de travail (CHSCT) et du Comité d'entreprise, ont été présentés au parquet de Reims mercredi soir et renvoyés devant le tribunal correctionnel. Entre-temps, les deux hommes ont été sanctionnés par la direction de la maison de champagne pour fautes lourdes.
Une troisième employée, également membre de la CGT, a été convoquée devant la même juridiction par un officier de la police judiciaire.
Les trois prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire.
Insultes, pressions, humiliations
L'enquête menée par la police judiciaire de Reims avait débuté fin 2013 à la suite d'un rapport de l'inspection du travail qui avait recensé une dizaine de plaintes de salariés, dont des cadres, pour des faits de harcèlement de la part de syndicalistes.Les plaignants évoquaient des insultes, des humiliations et des pressions pour adhérer au syndicat ou suivre les mouvements de grève.