Académie de Reims : "l'heure n'est ni à la fermeture des établissements scolaires, ni des cantines", selon le recteur

Le nouveau Recteur de l'académie de Reims Olivier Brandouy, en poste depuis le 25 novembre, présentait ces voeux à le presse mercredi matin. Il a répondu à quelques interrogations sur le baccalauréat, les fermetures de postes et l'ouverture des cantines

Olivier Brandouy est en poste depuis cinq semaines. Il a rencontré la presse pour présenter ses priorités pour l'académie de Reims, des maternelles aux lycées. Les questions étaient nombreuses en cette période de crise sanitaire. Alors qu'un troisième confinement est de plus en plus évoqué ... Qu'en sera-t-il pour les établissements scolaires ? 

Le nouveau Recteur de l'académie s'est voulu très ferme. "L'école a très bien répondu à la crise sanitaire, a-t-il souligné, maintenir l'école ouverte est une priorité absolue, en continuant d'assurer la sécurité sanitaire des élèves. L'école est bonne pour nos enfants" a-t-il insisté.

Il n'y a pas pour le moment de chiffres sur le taux de contamination des élèves et du personnel. Afin de l'évaluer, un grand testing est proposé dans les établissements, en lien avec l'ARS et la préfecture, sur la base du volontariat. D'ailleurs, Olivier Brandouy se rendra le jeudi 13 janvier au collège Pierre de Coubertin à Cormontreuil (Marne). Il rencontrera l'équipe en charge d'assurer des tests antigéniques pour le personnel. Il se fera lui-même tester. 

Pour le moment, la situation semble sous contrôle. Aucune classe n'a été fermée dans l'académie de Reims la semaine dernière à cause du coronavirus.

Les services du Rectorat de Reims

Eviter la fermeture des cantines

Alors que le variant anglais du virus menace les plus jeunes selon les premières études, le Recteur n'envisage pas de fermer la restauration scolaire. "La fermeture des cantines signifierait la fermeture des écoles. On y réfléchit mais rien n'est décidé au temps T". 

Pour le moment, la restauration scolaire continue à être assurée dans le respect des gestes barrières.

Faut-il repousser les épreuves du bac ?

C'est la grande angoisse des parents et des lycées. Le nouveau baccalauréat tombe cette année en pleine crise sanitaire. Normalement les élèves devraient passer les premières épreuves à la mi-mars, les épreuves de spécialité, choisies en terminale. Se profile également au mois de juin le fameux grand oral, une toute nouvelle épreuve, qui n'a pas pu être préparée compte-tenu du confinement.

Le SNES FSU, par la voix de son secrétaire académique Christophe Girardin, demande le report des épreuves en juin : "Il faut reporter les épreuves de mars.Elles   ne peuvent pas se dérouler sereinement en pleine crise sanitaire". Mais le Recteur reste ferme : "Il n'y aura pas de report, les épreuves de mars sont maintenues. On fera tout pour. On a pris une ordonnance, au cas où la situation empirerait."

Cette ordonnance, prise le 24 décembre dernier, permet au Ministère de changer les modalités de l'examen jusqu'à quinze jours avant la date initialement prévue.

Des cours fractionnés dans les lycées : jusqu'à quand?

Depuis le 5 novembre le gouvernement a autorisé les cours fractionnés dans les lycées. Des cours avec des moitiés de classe qui alternent chaque semaine entre le présentiel et le distanciel. Dans l'académie de Reims, beaucoup d'établissements ont opté pour cette forme d'enseignement afin d'éviter les risques de transmission du virus.Se pose toutefois le problème de déccrochage des élèves qui ne sont pas correctement équipés chez eux.

3/4 des lycées ont opté pour l'enseignement hybride. Par chance, tous les lycées sont 4.0. Par contre, selon notre étude, 5% des élèves n'ont pas accès à internet. Ces problèmes d'accès au réseau ne sont pas encore résolus.

Olivier Brandouy, recteur de l'académie de Reims

"3/4 des lycées ont opté pour l'enseignement hybride, précise le Recteur. Par chance, tous les lycées sont 4.0. Par contre, selon notre étude, 5% des élèves n'ont pas accès à internet.Ces problèmes d'accès au réseau ne sont pas encore résolus."

Autres sujets : les valeurs de la République, suppressions de postes, fonctionnement du rectorat

1/ C'est une des priorités du Recteur, dans le cadre de menaces sanitaires et terroristes. Olivier Brandouy a souligné la nécessité d'enseigner le respect d'autrui dès la maternelle, tout en insistant sur les fondamentaux : lire, écrire et compter mais aussi l'art et la culture. Il veut également que l'accent soit mis sur l'enseignement professionnel et sur l'inclusion des élèves en situation de handicap.

2/ Les organisations syndicales dénoncent depuis plusieurs mois les 80 suppressions de postes envisagées dans l'académie à la rentrée prochaine. Comme tous les autres Recteurs avant lui, Olivier Brandouy a rappelé que ces décisions étaient liées à la baisse du nombre d'élèves. "Ils seront supprimés mais compensés par des heures complémentaires, et l'académie ne perdra pas au change" a-t-il souligné.

3/ Une inspection a été diligentée sur le fonctionnement du Rectorat. Le changement de Recteur s'est opéré il y a quelques semaines en pleine année scolaire. A la question de savoir s'il était là pour changer des pratiques dans le système de fonctionnement du Rectorat, il a confirmé qu'une inspection était diligentée : "le fait que j'arrive de la Cour des Comptes est un hasard. Je suis avant tout un universitaire" a-t-il répondu.

4/ Pour les élèves de terminale, qui se préparent au baccalauréat, les choix d'orientation sont eux aussi maintenus. Le site dédié Parcours sup ouvre comme prévu le 20 janvier. 

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