L'ancienne conseillère départementale socialiste était jugée mardi devant le tribunal correctionnel de Reims pour une affaire de mariage présumé fictif. L'affaire a été mise en délibéré au 4 juillet prochain.
Un an de prison avec sursis, c'est la peine requise par le procureur de la République à l'encontre de S.G lors de l'audience du tribunal correctionnel de Reims ce mardi. Pour lui, l'ancienne élue départementale a bien favorisé l'organisation d'un "mariage blanc" en décembre 2013.
Des faits que conteste toujours l'ex-conseillère socialiste qui évoque toujours un règlement de compte politique.
Le délai très court entre l'obligation de quitter le territoire délivrée à l'encontre de Rachida (28 novembre 2013) et le jour où elle a convolé en juste noce (31 décembre 2013) avait alerté le Préfet qui avait rapidement émis une "réserve de sincérité".
Les investigations des enquêteurs, notamment des écoutes téléphoniques, ont abouti à cette mise en cause de S.G , amie de la soeur de la mariée. Elle aurait servi d'intermédiaire pour convaincre Monsieur d'épouser Madame. L'homme, prénommé Arnaud, responsable syndical, travaillait alors pour la conseillère générale. Présent à l'audience, il a évoqué des pressions exercées sur lui pour accepter un mariage qui pour lui n'a jamais été "consommé", contrairement à ce qu'affirme la mariée présente hier.
S.G, elle, nie toujours les faits et parle d'un complot politique, une thèse qui ne tient pas selon le procureur en raison de la chronologie des faits.
Ses accusations à l'égard du PS en 2014 au coeur de l'affaire lui avaient valu l'exclusion du parti, exclusion annulée par les instances nationales par la suite.
L'affaire a été mise en délibéré au mardi 4 juillet prochain.
L'affaire en quelques dates :
- 31 décembre 2013: une jeune femme d'origine algérienne et un responsable syndical de la Marne se marient.
- Mars 2014 : 3 mois après la noce, le marié prote plainte contre S.G pour abus de faiblesse et organisation de mariage frauduleux à des fins migratoires. Une enquête est ouverte à la suite de la plainte.
- 7 octobre 2014 : S.G est placée en garde à vue puis mise en examen pendant la camapgne pour les départementales alors qu'elle est candidate à sa réelection en binôme avec le maire de Saint-Brice-Courcelles (51). Réélections qu'elle a perdues.
La conseillère a été condamnée en appel à 3 mois de prison avec sursis.