AVANT/APRÈS. Reims : découvrez la Voie des Sacres, comme elle devrait être en 2025

La ville de Reims et le Grand Reims ont présenté aux riverains jeudi 1er juin 2023 le projet de requalification de la Voie des Sacres, cet axe nord-sud qui traverse le centre-ville en reliant notamment la cathédrale Notre-Dame à la basilique Saint-Remi. Découvrez comment cette voie va être transformée.

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Le projet était attendu depuis plusieurs mois. La mairie de Reims et la communauté urbaine du Grand Reims ont dévoilé jeudi 1er juin le projet imaginé pour transformer d'ici deux ans la Voie des Sacres, en lien avec la mise en place de deux lignes de bus à haut niveau de service.

La Voie des Sacres, inscrite dans l'Histoire avec le couronnement des rois de France, va donc largement changer de visage.  "Ce sera une voie totalement réaménagée, avec des trottoirs élargis, des matériaux de qualité, une mise en valeur du patrimoine […] C'est un axe majeur qui va permettre de déambuler, de pouvoir profiter pleinement avec une qualité d'aménagement pour les piétons, les riverains, les commerçants", promet le maire Horizons de Reims Arnaud Robinet.

Nous vous proposons de découvrir ci-dessous les images dévoilées par la ville. La transformation va concerner près de 2,5 kilomètres de voirie : boulevard Foch, rue de la Tirelire, rue de Talleyrand, rue Chanzy, rue Gambetta, rue du Grand-Cerf et rue Dieu-Lumière.

Les abords de la cathédrale

La place des Loges-Cocquault

Le conservatoire

Autour du rectorat

La place Saint-Timothée

Se projeter dans la ville de 2050

L'espace urbain n'est pas extensible à l'infini. Si la ville avait voulu installer de larges trottoirs, du stationnement, une voie pour les vélos, une pour les voitures et une voie en site propre pour les bus à haut niveau de service, elle indique qu'il aurait fallu 22 mètres de largeur. Or, le gabarit disponible n'est que de 15 mètres. 

Dans le dossier de présentation du projet, la mairie explique avoir retenu le concept de la "bande équipée". C'est dans cet espace, distinct du trottoir, que prendront place les places de stationnement, les arceaux vélos, les terrasses des bars et restaurants, les conteneurs enterrés pour les déchets, mais aussi la végétation. Cette "bande équipée" sera présente sur un côté ou les deux côtés de la rue, en fonction du secteur.

Sur les vues d'artiste, la végétation est présente en nombre. La réalité sera peut-être un peu différente. Mais la ville promet dans le dossier de présentation du projet que les surfaces végétalisées vont passer de 3% à 11% et les zones d' "inconfort thermique" seront moins nombreuses.

La place de la voiture sera réduite, avec une circulation maintenue uniquement en sens unique depuis la rue Voltaire jusqu'à la rue des Moulins puis de la rue d'Oseille jusqu'à la place des Droits-de-l'Homme, afin de permettre d'accéder notamment aux parkings et aux équipements scolaires. Mais sur le reste du tracé, seuls les riverains, les livraisons et les secours pourront circuler. Ils emprunteront la plateforme partagée par les bus et les vélos. La vitesse sera limitée à 30 km/h.

Sur la carte ci-dessous, les secteurs en site propre sont affichés en rouge, les secteurs où la circulation automobile restera possible en bleu. 

Une place réduite pour la voiture

La ville a mené plusieurs réunions avec les riverains et les commerçants lors des derniers mois pour entendre leurs envies ou leurs craintes autour de ce projet. Certains seront peut-être inquiets concernant la place réduite de la voiture. "Je ne suis pas anti-voiture. Je suis aussi automobiliste. Mais dans les années à venir, on va aussi utiliser la voiture d'une autre manière. Il faut aussi adapter nos villes à ce changement", affirme le maire.

L'organisation du stationnement va évoluer. Mais Arnaud Robinet assure que le bilan sera positif. "Sur le secteur, le nombre de places de stationnement sera supérieur à celui qu'on a aujourd'hui." Cela passera notamment par davantage de places d'arrêt-minute et donc une plus forte rotation des véhicules. Une réflexion est engagée pour étendre les horaires d'ouverture du parking souterrain Gambetta (au niveau du conservatoire).

Le stationnement des vélos est pris en compte avec 150 arceaux vélos prévus dans le projet. Une étude est en cours pour mettre en place des box de stationnement sécurisés sur des rues adjacentes à la Voie des Sacres.

Des travaux divisés en plusieurs phases

Arnaud Robinet met également en avant la nécessaire transformation de la ville. "On ne peut pas avoir une vision passéiste. Il faut avoir une vision actuelle, mais surtout futuriste en termes d'utilisation et de partage du domaine public"

Ce projet de requalification de la Voie des Sacres doit être l'occasion, selon lui, de se projeter dans la ville telle qu'elle sera dans 25 ans. "C'est un projet de longue haleine. Ce n'est pas une vision de la ville en 2025, c'est vraiment se projeter aussi en 2050."

Même si les travaux vont perturber le quotidien des habitants, le maire promet des nuisances bien moins importantes que lors de la construction du tramway, avec des chantiers moins pharaoniques. 

Les travaux seront divisés en plusieurs phases. D'abord le boulevard Foch (phase 1), puis les rues de la Tirelire et de Talleyrand (phase 2), la fin de la rue Chanzy, les rues Gambetta, Grand Cerf et le boulevard Dieu Lumière (phase 3), le début de la rue de Chanzy près de la cathédrale, deux sections de la rue Gambetta après la rue de Venise (phase 4). 

D'autres projets également achevés en 2025

Aucun budget prévisionnel n'a été communiqué pour l'instant. L'achèvement du projet est prévu pour 2025, avec également l'inauguration des deux lignes de bus à haut niveau de service.

L'une doit relier le futur campus de l'école de commerce Neoma et de l'école d'art Esad port Colbert au campus Moulin de la Housse. La seconde doit permettre d'aller de la gare centre à Cormontreuil. Elles emprunteront toutes deux en partie la Voie des Sacres et se substitueront aux lignes existantes actuellement.

2025 devrait aussi être l'année où sera achevée la transformation des berges du canal. Le massif pont Charles-de-Gaule doit disparaître pour laisser place à une passerelle dédiée aux piétons et aux cycles.

C'est aussi cette année que doit ouvrir le musée des Beaux-Arts métamorphosé, à quelques centaines de mètres de la cathédrale. Les inaugurations s'annoncent donc nombreuses à un an des élections municipales de 2026.

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