Brocantes et coronavirus : difficile de chiner sans toucher

La "Brocante du geek et objets anciens" s'est installée à Reims pour la première fois ce dimanche 30 août. Sur la journée, 3 000 personnes sont venus chiner des objets de la culture geek, un franc succès pour cet événement qui a dû s'adapter face au coronavirus.

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À peine les cloches ont-elles sonné les 9 h que déjà des centaines de badauds se sont amassés aux halles Boulingrin, à Reims. C'est la première fois que la "Brocante du geek et objets anciens" est organisée dans la cité des sacres, et la longue file d'attente prouve déjà que cette première sera un franc succès. De fait, une fois les portes ouvertes, les fans de la culture geek se jettent littéralement sur les Lego, figurines, Playmobil, consoles, proposés par les 50 exposants venus de la France entière.
 


Un enthousiasme pour cet événement, qui donne le sourire aux organisateurs, après plusieurs mois de sueurs froides en raison de la crise liée au coronavirus. "Il a été difficile de mettre tout cela en place. Il a fallu établir des dossiers auprès de la mairie et de la préfecture", reconnaît Laurent Girault, organisateur de l'événement, directeur de Tandem Events.

S'adapter pour ne pas mourir, car de nombreuses entreprises du secteur de l'événementiel ont succombé à la crise du coronavirus. "Il faut que l'économie reprenne. Et si l'on ne travaille pas, on ferme boutique. Donc il faut travailler."
 

Pas plus de 450 personnes


Son talkie-walkie à la main, l'organisateur sillonne les allées et est régulièrement informé de l'affluence par les agents de sécurité, postés à l'entrée. Car les halles ne sont pas autorisées à accueillir plus de 450 personnes à l'intérieur. "On bloque l'entrée ! Il y a trop de monde, donc on va attendre un peu que ça respire dans les allées", crie-t-il dans son talkie-walkie, à l'agent de sécurité, au milieu du brouhaha de la foule. Pour pouvoir rentrer, les autres visiteurs devront encore attendre à l'extérieur. Les entrées se font au compte-goutte : 10 personnes peuvent rentrer lorsque 10 autres sortent du site.

La quasi-totalité des visiteurs approuve ces règles de sécurité. Car la foule présente ce dimanche témoigne aussi de l'envie de retrouver une vie normale, tout en gardant à l'esprit que le coronavirus continue de faire des victimes. "C'est vraiment une de nos sorties exceptionnelles. Nous sommes des personnes à risque, on a le gel toujours avec nous, on essaie de respecter les distances. Mais il ne faut pas s'interdire de vivre, il faut rester vigilants", confie une visiteuse.
 
 

Pas facile de se contenter de toucher avec les yeux


Et pour vérifier que toutes les consignes sont suivies, des bénévoles réalisent des rondes au sein du site. "Je fais mon petit tour et je vérifie que tous les exposants et les visiteurs ont le masque", bien évidemment obligatoire, lance l'un d'entre eux, à l'affût de la moindre infraction. "C'est bon, tout est OK", conclut-il. Et impossible de prétendre ignorer les règles en place : un message de prévention est diffusé tous les quarts d'heure dans les enceintes du site.

Chaque exposant met du gel hydroalcoolique à la disposition des clients. Car dans les brocantes, pas facile de se contenter de toucher avec les yeux. "On sent que les clients ont envie de voir les objets, de les toucher", constate Éric Barraud, un exposant venu d'Alsace. Et de se résigner : "On ne peut rien y faire. Ce sont les habitudes d'avant et il sera difficile d'en changer."

D'autant plus difficile lorsqu'il s'agit de jouer aux bornes d'arcade. Alors là aussi, les exposants se sont adaptés. "On essaye d'expliquer qu'il faut mettre du gel avant de jouer. Quand on peut, on essaye de faire jouer à un seul joueur", affirme l'un d'eux.

Et pour cette première édition rémoise, tout s'est bien passé. Au total, sur la journée, 3 000 personnes sont venues. Et "les règles sont bien respectées", se félicite Laurent Girault, l'organisateur de l'événement. Si bien qu'une deuxième édition est d'ores et déjà prévue à Reims l'an prochain.
 
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