Alors qu'une Rémoise qui roulait en trottinette électrique est décédée ce lundi 2 septembre des suites d'une collision avec une voiture, le drame amène une nouvelle fois à se questionner de la bonne utilsation de ce moyen de transport. La question devrait être tranchée cet automne.
Deux accidents tragiques dans le Grand Est en l'espace de deux semaines. Ce lundi 2 septembre, une femme succombait à ses blessures à la suite d'une collision avec une voiture, selon nos confrères de France Bleu. Jeudi 22 août, un jeune âgé de 13 ans était fauché par un véhicule à Nancy. Des drames qui posent de nouveau la question de l'encadrement juridique de la pratique.
A la rentrée 2019, de nouvelles réglementations doivent s'appliquer concernant la circulation en trottinette électrique. Par exemple, doivent entrer en vigueur la limitation à 20 km/h, porter un vêtement ou un équipement rétro-réfléchissant, ou être âgé de plus de 12 ans.
? Les nouvelles règles votées ou décrétées pour l'usage des #trottinettes !
— Sylvain Maillard (@SylvainMaillard) August 8, 2019
Merci @Elisabeth_Borne d'avoir soutenu nos amendements dont le relèvement à 12 ans, la limitation à 20km/h et un équipement rétro-refléchissant.#LoiMobilités #freeFloating #Paris pic.twitter.com/ROkjiWEZOJ
Seule certitude, il faut laisser les trottoirs aux piétons
"Comme il y a un moteur, on ne peut pas rouler sur le trottoir, mais comme ce n'est pas un cycle non plus, on ne peut pas rouler sur une piste cyclable", constatait Laure Miller, adjointe au maire de Reims, déléguée aux espaces verts, aux espaces publics et à l'écologie urbaine, au micro de la matinale Champagne-Ardenne Lorraine.La route, c'est trop dangereux, donc le bon sens veut qu'on circule sur les pistes cyclables en attendant une législation plus précise.
- Laure Miller, adjointe au maire, déléguée aux espaces verts, aux espaces publics et à l'écologie urbaine
Côté gouvernement, la ministre des transports Elisabeth Borne a reçu en août dernier l'Association philanthropique Action contre l'Anarchie urbaine Vecteur d'incivilité (Apacauvi). La membre du gouvernement avait également annoncé le 23 octobre 2018 créer une "nouvelle catégorie de véhicule" dans la Code de la route. La loi sur les mobilités prévue au premier trimestre 2019, qui concerne tous les nouveaux transports (comme le skate, le gyropode…), a encadré ces nouvelles pratiques. Une chose est sûre, "nous ne pouvons pas laisser des engins circulant à 20 ou 30 km/h mettant en risque la sécurité des piétons sur les trottoirs", avait déclaré la ministre à l'Assemblée nationale. Et de trancher :
Seulement, rouler sur la route peut présenter des dangers. Emilie Senelier, une utilisatrice rémoise, a choisi de circuler parmi les voitures avec sa trottinette. Si elle ne se sent pas forcément en danger, elle reconnaît que la cohabitation peut être compliquée : "Avec les voitures, soit on roule trop vite ou pas. Ils ne voient pas toujours le clignotant donc ça klaxonne. Certains nous disent qu'on n'a pas le droit de circuler sur la route."Ces engins pourront circuler sur les pistes, les bandes cyclables ou dans les zones à 30 km/h mais pas sur les trottoirs.
- Elisabeth Borne, ministre des transports.
A Reims, bientôt des vélos en libre-service ?
"On se concentre sur les vélos en libre-service, un projet à venir en 2019, a affirmé Laure Miller, adjointe au maire, déléguée aux espaces verts, aux espaces publics et à l'écologie urbaine. On verra ensuite pour les trottinettes."Selon l'élue, "des aménagements cyclables sont en cours à Reims. 60 km d'aménagement cyclables, doublé depuis le mandat précédent". La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) avait publié une enquête dans laquelle Reims arrivait 26ème sur 29 villes de 100 000 habitants concernant les aménagements urbains pour les vélos.