Dry January : après les fêtes, "mieux vaut des endives au jambon que du boeuf bourguignon"

Les fêtes sont parfois synonymes d’excès en tous genres. Passées les agapes, les anglo-saxons ont lancé l’idée d’un "Janvier sec", sans alcool. Cette mode s’est installée, mais les abus d’alcool ne sont pas les seuls dont doit se remettre l’organisme.

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Entre les réveillons de Noël, du Nouvel  An et la dégustation de la galette des Rois, nos organismes doivent faire face à une alimentation souvent très riche, et également parfois abondamment arrosée. Les réunions entre amis, les retrouvailles avec la famille, si elles réconfortent moralement, peuvent aussi avoir des conséquences fâcheuses pour le foie, notamment.

Aude Bazin est diététicienne-nutritionniste depuis une douzaine d’années. A Reims, elle exerce en libéral, mais elle intervient aussi au CREPS, auprès des sportifs. Le "Dry January", elle y est favorable, "dans le sens où la consommation d’alcool est néfaste, d’une manière générale. Les fêtes bien arrosées amplifient cet effet sur le foie, mais aussi sur le microbiote intestinal".

"Tout ce qui peut donner une impulsion pour limiter la consommation d’alcool est une bonne idée", dit-elle. Pour autant, si après une semaine difficile, on souhaite s’offrir un verre de vin, elle considère que quelques entorses sont possibles. Les efforts entrepris auront de toute manière un effet positif sur le nettoyage du foie. " L’idée est d’essayer de garder des pratiques raisonnables, au long cours".  

Boire de l’eau pour récupérer

"Si pendant les fêtes de fin d’année on a peu dormi, que l’on a fait des excès de table, on s’est déshydraté. Pour récupérer, il faut boire de l’eau", explique la diététicienne-nutritionniste. Elle conseille une alimentation anti-inflammatoire, antioxydante. Cap sur les légumes et les fruits ! Aude Bazin recommande de limiter la consommation de viande rouge, de viande très cuite, de bœuf bourguignon, par exemple.

Tout ce qui peut donner une impulsion pour limiter la consommation d'alcool est une bonne idée.

Aude Bazin, diététicienne-nutritionniste.

Légumes, féculents et protéines animales sont idéal. Les petits poissons, comme les sardines ou les maquereaux sont recommandés. "Ils sont riches en Oméga 3", précise celle qui est spécialisée en micro-nutrition, "fondamentale dans le fonctionnement de l’organisme".  

Limiter les produits transformés

S’astreindre à faire des endives au jambon, Aude Bazin est pour. "Ce qu’il faut", dit-elle, "c’est limiter sa consommation de produits transformés. Les légumes apportent des fibres, des vitamines, même après cuisson. L’essentiel est de se dire qu’il faut manger des légumes, même avec une petite sauce béchamel. Etre trop restrictif ne sert à rien. Le "Dry January" et une alimentation mieux équilibrée, si ça permet de trouver un rythme de vie où l’on est en forme, il n’y a pas de raison de ne pas continuer".

L'idée est d'essayer de garder des pratiques raisonnables au long cours.

Aude Bazin, diététicienne-nutritionniste.

Mettre l’accent sur les produits non transformés, c’est aussi une recommandation adressée aux personnes concernées par le diabète. "Attention à la charge glycémique des aliments !" conseille la professionnelle de santé.  

L’effet Covid

Avec le confinement, le télétravail, la diminution de l’activité physique, certains ont pu rechercher un réconfort dans la nourriture. "Le moral a été affecté. L’alimentation a pris une dimension émotionnelle. Il est donc important de faire attention", indique Aude Bazin. "Le chocolat, s’il est riche en sucre, favorise l’excitabilité". L’astuce consiste à privilégier le chocolat noir. Si la diététicienne-nutritionniste souligne l’intérêt de consommer des brocolis, par exemple, pour son aide à gérer les émotions, elle met en garde: "On ne fait pas de révolution dans l’assiette. Le rattrapage peut être cruel".    

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