L'éclairage traditionnel du lycée Clemenceau de Reims (Marne) est peu à peu remplacé par des diodes électroluminescentes (leds). Un budget de 30.000 euros est prévu pour l'année scolaire 2022-2023.
Des travaux de remplacement de l'ancien éclairage du lycée Clemenceau (il n'y a pas d'accent) ont lieu à Reims (Marne). Leurs effets sont particulièrement visibles depuis la rentrée des classes 2022 (la cour est mieux éclairée et pour moins cher), mais ils ont débuté avant et doivent encore se poursuivre pendant un moment.
"C'est dans le cadre d'une politique régionale sur les économies d'énergie", explique Thierry Sens-Salis, le gestionnaire de l'établissement, auprès de France 3 Champagne-Ardenne. "On a une subvention spécifique dédiée à la transition énergétique."
"On a une subvention de 30.000 euros sur l'année. Ça nous permet de faire des petites opérations dans le lycée. Je suis arrivé en septembre à Clemenceau, mais c'était déjà en cours avant." Le prix des diodes électroluminescentes (leds), qui a "globalement baissé ces dernières années", facilite le remplacement de l'éclairage.
C'est pas Versailles ici
"À l'extérieur, ça se voit." En effet, la cour parait transfigurée après l'installation des leds au pied de chaque colonne de la rotonde. "Mais il y a pas mal d'opérations à l'intérieur qui sont moins visibles : dans les salles de classe, les bureaux, les circulations [couloirs; ndlr]. Progressivement, tous leurs éclairages passent en leds. Et dans ces circulations, on a des détecteurs de présence, plus pratiques qu'une minuterie classique. Ça ne s'allume donc que lorsqu'il y a des personnes. Ça consomme vraiment moins." Les travaux dans les classes ont lieu pendant les vacances, afin de ne pas gêner.
Les anciens éclairages comprennent une grande quantité d'halogènes et de néons. Il demeure encore quelques lampadaires éclairés au sodium en extérieur. Au total, il y aurait "entre 500 et 1.000 lampes" à changer dans tout le lycée. Le prochain remplacement concerne les néons au plafond du centre de documentation et d'information (CDI). "Normalement, en trois ans, on devrait tout avoir passé en led. En moyenne, ça doit permettre de diviser la facture par trois."
La réfection programmée de certaines salles, elle aussi prise en charge par la grande région - qui a l'entretien des lycées dans ses compétences - permet également de faire d'une pierre deux coups. "Là, on vient de refaire une salle de sciences : on a changé les paillasses, mais aussi l'éclairage. On profite des rénovations qui ne sont pas énergétiques."
Économiser l'eau aussi
L'isolation permettrait aussi de faire baisser les dépenses, mais cela coûte très cher. "Isoler un bâtiment, au lycée Clemenceau qui est énorme, représente de très gros travaux, des millions d'euros. On ne peut pas le faire avec notre enveloppe. Ou juste sur un endroit très marginal." Il donne l'exemple du logement de fonction au sein du lycée, dont le radiateur électrique datant de 1980 va être remplacé.
Les économies d'eau sont aussi concernées. Par l'installation par exemple "de mousseurs" sur les robinets. "Ça met plus d'air" dans le filet d'eau. "Donc ça dépense moins." Le concept est tout bête, mais encore faut-il y penser.
Une attention particulière est aussi mise sur les fuites.
Thierry Sens-Salis, gestionnaire du lycée Clemenceau de Reims
L'accent est aussi mis sur "les chasses d'eau, dont les récentes consomment trois litres au lieu de six, sept, ou huit. Une attention particulière est aussi mise sur les fuites. On a un internat, ça peut monter vite." Sans oublier les très énergivores lave-vaisselles industriels attenants à la cantine, parfois vieux d'une vingtaine d'années : leur remplacement peut induire jusqu'à 35% d'économies bienvenues. "Il y a plein de pistes, et on ne s'ennuie pas." Les investissements pour payer moins vont donc se poursuivre.