Ce dimanche 10 octobre, les sportifs ont renoué avec Run in Reims, annulé l'an dernier pour cause de Covid. Départ devant la cathédrale, parcours dans la ville et dans les vignes, revivez en images cette édition qui s'est déroulée sous un soleil éclatant.
Ils étaient 9.000 dans les rues de Reims et alentours, ce dimanche 10 octobre pour le Run in Reims 2021 avec trois formats de courses proposés : marathon, semi-marathon et 10 kilomètres. Le départ du marathon a été donné à 8h30, rue Libergier, face à la cathédrale Notre-Dame de Reims. Dans un froid glacial mais sous un ciel sans nuage et annonciateur d'une belle journée, les coureurs se sont élancés.
Run in Reims est une fête. Il y a des coureurs de tous les niveaux. La course se prépare normalement quelques mois à l'avance. Il faut courir régulièrement s'entraîner et respecter une certaine hygiène de vie avant de s'inscrire. Certains participent en groupe, en famille, entre collègues ou entre amis.
Une course mythique
Le marathon de Reims est une course mythique qui attire habituellement de nombreux coureurs étrangers. Cette année, leur venue a été freinée par la crise sanitaire et les concurrents étaient pour la plupart français. Certains sont venus faire leur première course depuis plus d'un an, ravis de mettre un dossard, ravis de se retrouver dans cette ambiance de meeting sportif.
Après quelques kilomètres parcourus dans les rues de Reims, les marathoniens sont sortis de la ville des sacres pour se retrouver dans les vignes. La température était fraiche, idéale pour un effort soutenu, et le ciel bleu, sans un nuage.
Sur le parcours des coureurs, il y a des stands de ravitaillement en eau. De nombreux bénévoles participent au Run in Reims et permettent son bon déroulement. Pour les coureurs, cette logistique est indispensable. Avec l'effort, les corps se déshydratent et il faut boire et s'asperger régulièrement. Les bénévoles sont des habitués. Ils n'hésitent pas à applaudir les coureurs, et surtout ceux qui ont le plus de difficulté à faire le parcours.
Deux non-licenciés remportent le marathon
Sur l'épreuve mythique du marathon, c'est un amateur qui a créé la surprise en s'imposant en 2h43min54s. Julien Sicard, 34 ans, n'appartient à aucun club et vient de Brétigny-sur-Orge. Une fois la ligne d'arrivée franchie, il ne cachait pas son émotion. "Gagner un marathon, dans une vie, c'est incroyable. Surtout que je n'étais pas venu pour ça. J'étais à Berlin il y a deux semaines, je me suis pris une pillule donc j'étais venu ici un peu pour me flageller et, à la fin, je gagne, donc c'est totalement fou. Je suis heureux de chez heureux. Surtout, là, je repense au neuvième kilomètre, la séparation entre le semi-marathon et le marathon. J'entends une petite voix qui dit voilà le premier du 42. Là, je me dis, non ce n'est pas possible il y avait des gens devant moi! Et puis, à un moment donné, je vois la voiture chrono. Je me dis, je me suis trompé de course, je suis parti sur le 10 kilomètres, il y a un souci. Donc, pendant un ou deux kilomètres, j'ai eu un moment de flottement. Et, en fin de compte, je suis premier. C'est fou !"
Du côté des femmes, Brigitte Martini s'est imposée en 3h12min28s. Elle non plus n'est pas licenciée dans un club. Elle est originaire de l'Aisne où elle s'entraîne plutôt en forêt. A l'arrivée, elle était heureuse de sa performance mais fatiguée. "Pour moi, ça été dur. C'était mon premier marathon sur route. Je m'entraîne environ cinq fois par semaine, surtout en forêt. Je fais entre 60 et 80 km par semaine, mais beaucoup sur des dénivelés. Je suis contente de ma victoire."
Une reprise réussie
Quelques 9.000 personnes auront participé à Run in Reims. Pour une reprise, le responsable de l'association ASO, organisatrice de l'évènement, est plutôt satisfait. "On est content car nous organisons des évènements pour que les gens s'amusent, explique Thomas Delpeuch. On sort d'une période d'un an et demi - deux ans pendant lesquels les gens ont dû s'entraîner seuls. Là, on retrouve la convivalité, on est tous ensemble dans les rues, il fait super beau, c'est très réussi". Jusqu'à fin juillet, il ne savait pas si l'évènement pourrait avoir lieu. Il a fallu s'organiser au dernier moment. Il compte sur la prochaine édition pour que Run in Reims retrouve son rythme. "J'espère que la situation sera redevenue normale. Les sportifs pourront voyager, et on retrouvera le nombre d'inscrits d'avant la crise sanitaire".