Les quartiers de Reims avaient connu une nuit d'émeutes entre le 29 et le 30 juin dernier après la mort du jeune Nahel à Nanterre. 4 mois plus tard, deux hommes ont été interpellés au petit matin. Ils auraient participé au pillage d'un supermarché et aux dégradations du bureau de police de Croix Rouge. Les deux hommes sont en garde à vue.
La ville de Reims n'avait jamais une telle nuit de tension. Peu avant minuit, le 29 juin 2023, plusieurs quartiers avaient été la cible de violence et dégradations au lendemain de la mort de Nahel, ce jeune de 17 ans, victime d'un tir de la police à Nanterre, lors d'un refus d'obtempérer. 4 mois plus tard, les habitants s'en souviennent encore.
L'enquête avance. Deux hommes sont désormais en garde à vue. Ce mardi 3 octobre 2023, au petit matin, ils ont été interpellés vers 6 heures à leur domicile. Ce sont la police judiciaire et la sûreté urbaine de Reims qui sont intervenues ce mardi matin. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir participé aux émeutes, notamment d'avoir été actifs lors du pillage du supermarché Lidl et de la dégradation du commissariat de proximité dans le quartier Croix Rouge. On ne connaît pas encore leur âge, mais certains sont déjà bien connus des services de police.
Des habitants et des policiers choqués
Certains avaient pu pénétrer à l'intérieur du bureau de police. Ils avaient volé des uniformes de policiers, lors du pillage et de l'incendie de ce commissariat du quartier Croix-Rouge."Il a été envahi et saccagé" expliquait à l'époque Christian Pous, représentant du syndicat SGP Police FO dans la Marne. "De mémoire de Rémois, on n'a jamais rien vu de tel", témoignait-il. Dans les structures de police excentrées, il n'est plus possible d'assurer une présence sur place. Les habitants qui ont l'habitude de venir dans ces structures ne peuvent plus le faire", avait déploré au micro de France 3 Champagne-Ardenne, Christian Pous, du syndicat SGP FO Police. L'école de police située à quelques pas du commissariat avait, elle aussi, été saccagée par des tirs de mortiers.
Cette nuit-là, du mobilier public avait également été incendié, un tabac pillé, des bombes lacrymogènes lancées sur certains axes du tramway, une vitrine de pharmacie a également été brisée à coups de barre de fer.