Journée des droits des femmes. A Reims, une photographe met en valeur les habitantes

En prévision du 8 mars, journée internationale des droits de la Femme, l'association Femmes Relais 51 organisait un shooting photo avec les habitantes du quartier Croix-Rouge à Reims ce 21 février. Reportage.
 

Dans une petite salle de la maison de quartier Billard inondée de soleil, un petit groupe de femmes discute autour d'un café. A côté d'elles, un drap noir et deux éclairages trônent, en guise de studio photo improvisé. Toutes sont déjà passées devant l'appareil de la photographe Géraldine Bertrand, mais restent à papoter.

Tu parles bien français !, lance l'une d'elle.
- Moi ? répond, interloquée, une brune élancée avec un accent russe. Non… mais mon fils de 10 ans oui, il parle français à une vitesse… lui il apprend vite, il est très intelligent.

Une quinquagénaire fait irruption dans la salle. Elle vient pour le shooting organisé par l'association Femmes relais en vue de la journée du 8 mars, sourire jusqu'aux oreilles. "Ça me fait plaisir de prendre des photos. Je viens souvent ici, les gens sont de bonne humeur", raconte Kheira Koulal, arrivée en 2015. L'Algérienne choisit ses deux mots pour la pose : "Les enfants."

L'idée des mots, c'est Géraldine Bertrand qui l'a eue. "Je voulais que chaque femme s'approprie un mot", justifie-t-elle. La photographe indépendante travaille à son compte, pour des mariages, des naissances, des reportages sociaux ou des entreprises.

A l'image de cette photo, les portraits de femmes sont en noir et blanc, "pour jouer sur les contrastes, en rapport avec le nom de l'événement, "Femmes d'ombre et de lumière"
Elle est également bénévole auprès des demandeurs d'asile, et a déjà travaillé avec eux sur une exposition, qui débutera au café des Artistes à Reims, le 23 février à 16h. 

J'ai de suite accepté. Ce sont des femmes qui viennent de partout, avec des parcours de vie très différents, explique la photographe. Je veux qu'elles se sentent belles, mises en valeur.

Des motivations partagées par le directeur de Femmes Relais 51, Sébastien Poincinet.

Cette année, je voulais qu'on mette en valeur les femmes, ce qu'elles sont et ce qu'elles font. Ne pas parler que de ce qui ne va pas, ou renvoyer les hommes à leurs fautes quand on parle de violences.

Sur sa page Facebook, l'association annonce l'événement le 8 mars prochain à la maison de quartier, entre 14h et 17h.

"Et toi, t'as choisi quoi comme mot ?"

A ses côtés, bénévoles et habituées de l'association se demandent ce qu'elles ont choisi. Pour Catherine Giunashvili, interprète russophone, ce sera "indépendante". Lorsqu'elle a été engagée en 2016 au sein de l'association, la Française d'origine géorgienne s'est étonnée que la journée du 8 mars soit "si calme" en France.

En Géorgie, le 8 mars est un jour férié. C'est aussi l'arrivée du printemps, donc il y a beaucoup de fleurs, c'est très festif, décrit-elle.

Une journée des droits des femmes festive. C'est en tout cas ce que va essayer de mettre en place la maison de quartier Croix-Rouge. Les clichés y seront exposés le 8 mars prochain. Pour l'occasion, plusieurs organismes de défense des droits des femmes seront présents.

Côté culture, des bénévoles de l'association femmes relais 51 et des habitantes du quartier joueront des piécettes de théâtre. De quoi illustrer les mots que Maya, d'origine géorgienne, a choisis : "La vie est belle."
 
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