Longtemps repoussés à cause de la crise sanitaire, les travaux pour dynamiser le site et augmenter sa capacité d’accueil ont débuté cette semaine. Une première partie devrait être livrée dès la mi-novembre.
Aux abords du lac du Der, à proximité du casino, les engins de chantier sont partout, leur vacarme incessant, pas de doute : les travaux ont bel et bien commencé. Le giratoire qui doit desservir plusieurs nouveaux parkings prend déjà forme, les espaces réservés à ces 350 places supplémentaires sont bien visibles, et même les 1300m2 de locaux commerciaux commencent à sortir de terre.
« Une partie des aménagements sera déjà prête à la mi-novembre pour le festival de photo de Montier-en-Der », se réjouit Alexis Gilbert, directeur du syndicat d’aménagement du lac du Der. « Le reste devrait être livré fin 2024, voire début 2025 en fonction de l’avancée des travaux », précise-t-il. « Au total, entre 8,5 et 9 millions d’euros ont été investis sur tous les projets, parking et bâtiments compris », financés par le syndicat - qui a réalisé des économies d’investissement ces dernières années, à cause, ou en l’occurrence grâce, à la crise sanitaire.
Seuls les travaux pour la construction d’un hôtel privé, étoilé, d’au moins 80 chambres, n’ont pas encore débuté. « Impossible de les faire coïncider avec les autres travaux d’aménagement », explique le directeur. Hôtel très attendu pour compléter l’offre de gîte et camping déjà présente.
Faire sauter « un plafond de verre »
Justement, pourquoi investir autant pour réaménager cette station nautique de Giffaumont-Champaubert ? « C’était une nécessité, et une continuité logique par rapport au développement du lac et de la station de Giffaumont » répond Alexis Gilbert, « c’est-à-dire qu’aujourd’hui on a la chance d’avoir une grande fréquentation, beaucoup de visiteurs qui viennent, notamment sur des évènements, mais on avait un plafond de verre en terme de stationnement, et là il convenait qu’on améliore notre capacité d’accueil ».
Le directeur du syndicat assume qu’en période touristique, ces travaux pourraient gêner quelque peu l’activité déjà présente : « on sait que ça peut créer des désagréments, notamment en période ornithologique comme en ce moment, mais l’objectif final vaut le coup je vous assure ». Si la part belle de ce projet est donnée aux automobilistes, les mobilités douces ne sont pas non plus oubliées : « on a pensé tous les modes de circulation pour que cyclistes et piétons s’y retrouvent aussi, et puisse relier sans problème la station et le village de Giffaumont ».
Un chantier qui se veut « respectueux de l’environnement »
Site protégé oblige, la question du respect de l’environnement était très importante dans la préparation de ce projet. Alors les travaux eux-mêmes sont réfléchis pour être les plus « verts » possibles. Les matériaux proviennent de carrières à proximité, la terre déblayée va être réutilisée sur place, et 500 arbres vont être plantés pour compenser l’urbanisation. Les revêtements des parkings sont même conçus « pour laisser passer les eaux pluviales, et permettre à la végétation de pousser entre des pavés eux même perméables », ajoute Frédéric Henrelle, maître d’œuvre pour la société Ingessia en charge de ces travaux. « Il n’y aura même pas besoin de système de canalisation ou de bassine pour évacuer les eaux de pluie ».
« Nous avons fondé notre intervention sur des techniques basées sur la nature pour faire en sorte que notre impact global soit le plus faible possible », affirme le gérant de la société qui est allé au-delà des obligations à respecter dans le cadre d’un secteur Natura 2000, « parce qu’on pense que le site le mérite ».