La Magnifique Society, c'est aussi une couverture médiatique par une dizaine de journalistes. Parmi eux, James Jouffroy, journaliste pour RJR (radio jeunes Reims).
Bouc poivre et sel, lunettes de soleil rectangulaires sur le nez, James Jouffroy ne représente pas vraiment le stéréotype du "jeune". A 47 ans, le Rémois gère RJR (radio jeunes Reims) et 50 bénévoles toute l'année.
Pour la seconde édition de la Magnifique Society, James Jouffroy a renouvelé son équipe. "Nous avons de nouveaux bénévoles pour couvrir le festival, ceux de l'année dernière sont partis vers de nouveaux horizons professionnels", explique-t-il.
Un tremplin vers le monde professionnel
"RJR se veut un tremplin vers le monde professionnel, analyse le Rémois. Nous accueillons beaucoup de jeunes, dont certains en service civique." Son but est simple : donner une première expérience à des jeunes passionnés de radio, les pousser dans leurs retranchements et leur apporter de nouvelles compétences."Je me souviens d'une fille qui voulait devenir journaliste. Elle était passionnée de radio et très à l'aise en reportage. Nous l'avons un peu forcée à faire de l'animation. Au début, elle se trouvait dans une zone d'inconfort et finalement, elle a développé de nouvelles compétences."
Pour James, couvrir la Magnifique Society est synonyme de plusieurs choses. D'abord, la préparation avant l'événement. Annoncer la programmation, assurer sa promotion, caler des reportages, prévoir les accréditations.
Ensuite vient le moment du festival, "où c'est un peu la course", concède-t-il dans un sourire. "Quand il y a deux interviews d'affilée, les bénévoles à encadrer… heureusement que les gens de l'organisation rappellent aux confrères et aux artistes de suivre le rythme."
"C'est un rêve de gosse"
A ses côtés, Florent Person suit James depuis 7 ans en tant qu'animateur. Pour ce professeur de formation, interviewer des artistes, prendre le micro, "c'est un rêve de gosse". Désormais chef d'établissement du groupe Saint Michel à Reims, RJR est son moyen de sortir, "sa bulle d'oxygène". Son plus grand souvenir :Dans le jardin des interviews, James Jouffroy et Florent Person sont entourés du groupe Underdog effects, qu'ils suivent depuis leurs débuts. Dans une ambiance bonne enfant, ils échangent sur le concert à venir, les progrès du groupe. "J'ai fait un truc pourri ce jour-là", se remémore le batteur dans un rire. Les autres membres acquiescent, renchérissent. "Mais vous avez fait des progrès depuis !", tempère James Jouffroy.Interviewer Peter Hook, de Joy Division et New Order.
Ce qui l'amuse et le fascine à la fois, c'est aussi de voir les bénévoles à l'oeuvre pour assurer le show. "On les voit courir de partout, on prend vraiment conscience du travail que c'est d'organiser le festival."
Après la Magnifique Society, James Jouffroy a prévu une émission spéciale durant laquelle il dressera le bilan du festival. Nombre de spectateurs, recettes… l'occasion de revivre l'événement. Dans le studio d'enregistrement cette fois.