Le laboratoire biopharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim va supprimer 327 postes en France sur un total de 2.800 salariés, a-t-on appris lundi de sources syndicales. A Reims, 35 postes vont être supprimés et 37 transférés à Lyon.
Dans le cadre d'une "réorganisation" des activités françaises du groupe, dévoilée lundi par la direction aux représentants du personnel, "197 postes vont être supprimés" dans le pôle santé humaine, qui compte actuellement "514 salariés", a indiqué à l'AFP Yannig Janoir, délégué CFE-CGC.
En France, 130 postes seront supprimés dans l'activité santé animale (groupe Mérial) sur un total de quelque 2.300 salariés, a-t-il ajouté.
Dans le pôle santé humaine, les 197 suppressions de postes concerneront "essentiellement la visite médicale en médecine générale, la recherche clinique et les affaires médicales", a précisé M. Janoir.
Annoncées lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, "ces 197 suppressions d'emploi dans la division santé humaine touchent toutes les directions de l'entreprise : ventes, marketing, médical, fonctions supports, à Paris et Reims", a indiqué une autre source syndicale.
Toujours dans l'activité santé humaine, 120 autres postes seront touchés par "des modifications de contrats", selon M. Janoir. Ces modifications pourront être refusées par les salariés concernés, qui feront alors l'objet d'un licenciement économique, a expliqué ce responsable syndical. Les 120 postes dont les contrats évolueront seront "éparpillés dans tous les services de l'entreprise, compte tenu de la réorganisation" a-t-il ajouté.
La direction a livré aux représentants du personnel "une justification économique" à son plan: "difficultés à accéder au marché avec de nouveaux médicaments", besoin "d'adapter le modèle économique" du groupe "dans un secteur en pleine mutation", selon ce délégué syndical.
Boehringer Ingelheim figure parmi les 20 premiers laboratoires pharmaceutiques au monde. Il était peu connu en France avant son acquisition de Merial en janvier 2017, dans le cadre d'un échange d'actifs géant avec le groupe pharmaceutique français Sanofi.
En reprenant Merial, basé à Lyon, Boehringer Ingelheim s'était engagé à préserver les emplois sur place pendant deux ans, une période de transition arrivant désormais à son terme.