Une supérette située avenue du général Bonaparte à Reims a été vandalisé dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin. Le lendemain face à ce spectacle de désolation, les riverains se disent "choqués".
Bouteille de jus, paquets de biscuits apéritifs, sachet de farine et surtout beaucoup de bris de verre, ce vendredi 30 juin au matin, le magasin alimentaire "Spar" situé 5 bis avenue du Général Bonaparte, en plein cœur du quartier Croix rouge à Reims, est sens dessus dessous.
La veille, en réaction à la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un tir de policier après un refus d'obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine) mardi 27 juin, des centaines d'habitants des quartiers Croix-Rouge et Wilson se sont livrés à des violences urbaines.
Sur place, en fin de matinée notre équipe a pu tourner la vidéo suivante à l'entrée du magasin. De quoi constater que l'intérieur de la supérette est entièrement détruit et que la plupart des produits ne sont plus sur leurs étals.
Jeudi 29 juin au soir, des émeutiers se sont introduits à l'intérieur de la supérette en fracturant les fenêtres puis le rideau de fer. La porte a elle aussi été forcée. Selon plusieurs riverains, certains voleurs auraient continué leurs allers-retours caddie à la main après le lever du jour. "En sortant de chez moi j'ai vu le Spar dans cet état et j'étais choqué. J'ai vu des gens qui entraient, se servaient et ressortaient plusieurs fois", assure un habitant du quartier qui souhaite rester anonyme.
De quoi énerver certains clients, furieux de ne plus disposer d'un lieu ou faire leurs courses à proximité de chez eux. "C'est ici que je viens chercher mon eau tous les jours, je suis handicapé alors ça va être très compliqué pour moi maintenant", témoigne un autre riverain.
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Si la plupart des habitants du quartier croisés ce vendredi 30 juin au matin devant le supermarché Spar sont déçus des dégradations, beaucoup d'entre eux assurent comprendre les raisons qui ont poussé certains jeunes du quartier à se livrer à des actes de vandalisme. "Je ne trouve pas normal qu'un policier ait tué un jeune. Ce n'est pas à nous de faire la justice mais nous savons très bien que ce policier va retrouver ses fonctions et c'est intolérable", assume l'un d'entre eux.
À Reims d'autres commerces et services publics ont été vandalisés pendant la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin, à l'image de La Poste située elle aussi dans le quartier Croix-Rouge ou encore du magasin Lidl du quartier Murigny à Reims.
