Mort de Nahel : "ça va coûter quelques millions d'euros", une mairie annexe totalement vandalisée à Reims

Dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 juin, la mairie annexe du quartier Orgeval à Reims et d'autres bâtiments publics et privés ont été vandalisés. Le maire Arnaud Robinet et la présidente du Grand Reims Catherine Vautrin déplorent des dégâts d'un montant considérable.

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Plusieurs services publics, comme la Poste ou la mairie ont été dégradés dans le quartier Orgeval, à Reims (Marne). Les faits se sont produits dans la nuit du 29 au 30 juin. Les auteurs de ces exactions n'ont pas été trouvés, pour l'heure.

Ces actes de vandalisme se produisent deux jours après la mort de Nahel, à Nanterre (Hauts-de-Seine). Les personnes à l'origine de ces actions ont cassé et mis à sac les locaux municipaux. Des lieux fermés pour le temps de la remise en état.

Ces services publics servaient entre autres à l'accomplissement de démarches administratives.

"Tout est broyé"

Au cours d'une visite matinale le 30 juin dans les quartiers touchés par les dégradations, le maire de Reims (Horizons) et la présidente (DVD) du Grand Reims font le bilan des dégradations commises durant la nuit. 

"Les premiers qui vont supporter les conséquences de cela, ce sont les habitants. Là, nous sommes devant le bureau de la mairie annexe à Orgeval. Il y avait une station pour faire les papiers d'identité. Tout est broyé, ça veut dire qu'il n'y a plus de possibilité de faire les papiers dans le quartier. Les premières victimes sont les habitants des quartiers", souligne Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims. 

Invité de France 3 Champagne-Ardenne, ce vendredi 30 juin, le maire de Reims (Horizons) est très remonté. "Il faut que l'Etat rétablisse l'ordre dans ce pays et sur l'ensemble des territoires qui ont subi ces violences durant la nuit dernière. Il y a plusions millions d'euros de réparation, si l'on additionne les équipements publics et les commerces saccagés. Je dénonce bien évidemment la mort de ce jeune de 17 ans, mais on ne va pas me faire croire que celles et ceux qui s'attaquent à des équipements publics, à des commerces, qui pillent, le font par réaction à la mort de ce jeune. Ce sont des voyous, des délinquants : ils doivent répondre de leurs actes", tonne Arnaud Robinet.

"Je le dis aussi clairement : des mineurs était présents hier soir. Les parents devront aussi faire preuve de responsabilités. Les mineurs qui seront appréhendés, qui seront jugés : les parents répondront de leurs responsabilités. On ira jusqu'à l'expulsion des logements sociaux", rappelle le maire de Reims (Marne). La veille, l'élu déplorait des forces de l'ordre "débordées". "Nous étions au centre de supervision, ils étaient partout, avec les moyens qu'ils ont, que ce soit la police municipale comme la police nationale. Nous avons cette nuit demandé du renfort, ils sont arrivés un peu tard de région parisienne, mais la police a été débordée. Cela ne remet pas en cause le travail des agents qui étaient sur le terrain, comme les pompiers d'ailleurs, qui se faisaient caillasser", complète-t-il.

Des auteurs peut-être mineurs et l'idée d'un couvre-feu

"On a vu des tirs de mortier, on a vu des gens qui visaient nos caméras. Il y avait une volonté de détruire ces caméras. Ce qui était frappant, c'est la jeunesse des gens qui commettaient ces actes : des jeunes extrêmement jeunes, des mineurs, qui étaient dans les quatre quartiers où cela s'est passé", s'indigne Catherine Vautrin.

Interrogé sur un éventuel couvre-feu, le maire de Reims (Horizons) répond que "tout est possible". La mesure serait une "décision municipale". "S'il faut la prendre, nous verrons avec le préfet et les forces de police. Tout est sur la table aujourd'hui. Pour mettre en place un couvre-feu, il faut avoir les moyens de le faire respecter. Si nous avons des renforts de forces de l'ordre, pourquoi pas", ajoute l'élu municipal rémois.

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