"On ne lâchera pas", le secours populaire pris en étau par la précarité et l'inflation en appelle à la solidarité

Avec un nombre d'inscrits en hausse et une inflation qui fait bondir les prix, la fédération du Secours populaire de la Marne fait face à une double difficulté en cette rentrée 2023. Mais les bénévoles ne veulent pas voir le verre à moitié vide et en appel à la solidarité.

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"Un jour, j'ai appris que j'avais une maladie orpheline. J'ai dû faire une croix sur mon projet de devenir comptable". Calmement, Sonia* raconte le jour où sa vie a basculé. "Aujourd'hui, je ne peux plus travailler et je dois m'occuper de ma fille ".

Son seul revenu est une pension de 1000 euros par mois : "Je ne peux pas partir en vacances, d’autant plus qu'avec ma maladie, j'ai peur qu'il y ait un problème", souffle-t-elle. Alors, quand elle est partie en vacances à Calais accompagnée par l'association, c'est un soulagement : "C'est la première fois que ma fille voyait la plage".

Une précarité qui s'aggrave

Comme elle, ils sont plus de 2 000 à solliciter l'association dans le département. De l'aide aux devoirs, à l'aide alimentaire en passant par l'accès à la santé, ou à la distribution de vêtements, l'association créée en 1945 propose une large panoplie de soutiens.

Le terme qui revient le plus souvent, c'est celui de privation. De plus en plus de familles nous disent qu'elles se privent plus qu'avant.

Patricia Le Corvic, secrétaire générale du Secours populaire 51

Mais depuis le 1er janvier 2023, la situation est plus tendue. " On observe une hausse de 25 % des personnes inscrites", indique la secrétaire générale du Secours populaire dans le département, Patricia Le Corvic.

Une augmentation des bénéficiaires qui s'ajoutent à celle des prix. " Nous avons par exemple dû fermer notre chambre froide, car elle consomme trop d'énergie. Mais nous allons devoir la rouvrir pour stocker les produits surgelés. C'est une situation complexe".

Un appel à la solidarité

Un constat qui ne semble pourtant pas entacher le moral de la secrétaire générale : " Oui, c'est difficile, mais on ne lâchera pas et on va résister". Et pour cela, l'association compte sur la solidarité : "On va continuer d'alerter. Il y a trop de précarité, ce n'est pas normal. Nous cherchons des bénévoles et nous lançons un appel aux dons".

Une étude, publiée le 7 septembre par l'association, permet d'entrevoir une éclaircie dans ce tableau : 67 % des Français se disent prêts à aider les personnes en situation de précarité. Un chiffre en légère hausse par rapport à l'année dernière.

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