A la maison d'arrêt de Reims ils sont 137 détenus à être incarcérés. 137 prisonniers qui peuvent être également autant de patients pour le docteur Philippe Duntze et ses collègues.
Une nouvelle plaie au front, c'est ce qui a poussé Pascal, un détenu, à aller consulter le docteur Philippe Duntze. Une consultation à l'intérieur, bien entendu, des murs de la maison d'arrêt de Reims. Ce médecin généraliste est présent six matins sur sept et il exerce en milieu carcéral depuis 38 ans.
Plaies, contusions, maladies, addictions les pathologies sont multiples. Le docteur Duntze travaille en équipe avec des infirmiers, un dentiste, une psychologue et un psychiatre. Car il n'y a pas forcément que les blessures physiques à soigner.
En contact avec le directeur de la maison d'arrêt Joël Bigayon, Philippe Duntze insiste également sur la prévention. Les échanges entre les deux hommes sur le quotidien et le ressenti des détenus ont pour but de prévenir les situations à risque et notamment les suicides.
Cette présence médicale en milieu carcéral est le premier échelon d'une organisation structurée en trois niveaux et qui peut aller jusqu'à une hospitalisation à temps complet.
Depuis la loi du 18 janvier 1994, les personnes détenues doivent avoir accès à une qualité de soin identique à celle de la population libre.