Le procès de l'agression du photographe du journal L'Union Christian Lantenois s'est achevé devant la cour d'assises des mineurs de la Marne à Reims ce jeudi 3 octobre 2024. Le principal accusé a été condamné à 12 ans de prison.
Le 27 février 2021, Christian Lantenois se trouve dans le quartier Croix-Rouge de Reims, dans la Marne, pour réaliser un reportage sur des affrontements entre bandes rivales. Ce photoreporter pour le journal L'Union est violemment agressé. Il passera quatre semaines dans le coma, il garde aujourd'hui d'importantes séquelles de l'agression.
Lundi 30 septembre 2024, le procès de ses agresseurs présumés a débuté devant la cour d'assises des mineurs de la Marne. L'audience s'est tenue à huis clos, car l'un des accusés était mineur au moment des faits. La présidente du tribunal n'a pas souhaité lever ce huis-clos, comme le souhaitait notamment la partie civile.
Après quatre jours d'audience, la cour a rendu son verdict ce jeudi 3 octobre autour de 18h15. Elle a condamné le principal accusé, Anes Saïd Khebbeb, à 12 ans de prison, avec une période de sûreté de 6 ans. Il a interdiction de séjour dans le département de la Marne pendant 5 ans. Le second, mineur au moment des faits - et dont nous ne pouvons donc pas donner l'identité - a lui été condamné à 4 ans d'emprisonnement dont 3 avec sursis. Il exécutera sa peine avec un bracelet électronique. La décision de la cour d'assises est susceptible de faire l'objet d'un appel, dans un délai de dix jours.
D'autres jugements à venir
Plus tôt dans la journée, l'avocat général avait requis à l'encontre du principal accusé une peine de 15 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté de sept ans, ainsi qu'une interdiction du territoire français. Le jeune homme aujourd'hui âgé de 25 ans est né en Algérie. Pour le second accusé, 19 ans aujourd'hui, il avait demandé une peine beaucoup plus faible, de cinq ans d'emprisonnement dont un ferme, avec sursis probatoire de deux ans.
Huit autres jeunes hommes, présents au moment de l'agression, seront jugés ultérieurement pour participation à un regroupement en vue de la préparation de violences : deux devant le tribunal correctionnel, six devant le tribunal pour enfants.