Réforme des retraites : "Il ne faut pas lâcher l’affaire"

Moins nombreux que lors des précédentes manifestations, les Rémois se sont mobilisés ce jeudi 16 février 2023 contre la réforme des retraites. France 3 Champagne-Ardenne a pris le pouls de cette 5e journée de mobilisation. Parole aux manifestants.

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Enseignants, commerçants, cadres ou encore retraités. Des manifestants de professions hétéroclites ont défilé dans les rues de Reims, depuis la Maison des syndicats à la place d’Erlon, ce jeudi 16 février. Ils étaient 2 500 selon les organisateurs, 1 300 selon la police. Et d’une même voix, ils ont dénoncé une réforme des retraites injuste et ont ressenti le besoin de "ne pas lâcher l’affaire" et de "maintenir la pression" comme l’exprime Thomas Rose, membre de l’union locale CGT Reims : "Cette réforme est une attaque contre tous les travailleurs. Elle nous condamne à des retraites de misère."

"A partir d’un certain âge, ce n’est plus possible." Aude Borel et Emmanuelle Regnault (45 et 50 ans) sont enseignantes au collège Paul Eluard de Verzy. Elles profitent des vacances scolaires pour se mobiliser. Présentes aussi lors de la mobilisation de samedi dernier, elles sont unanimes sur deux points : "Le calcul du montant et l’âge de départ à la retraite. A partir d’un certain âge, devant les élèves, on perd patience. Dans l’enseignement, on a des classes avec de plus en plus d’enfants. C’est déjà assez compliqué comme ça... Alors on se mobilisera jusqu’au bout", conclue Aude Borel en référence au 7 mars, journée à laquelle les syndicats ont appelé au blocage massif.

"1 200€, ce n'est pas possible"

"Je suis contre cette réforme car je pense que la retraite est un temps de vie et on nous réduit ce temps. De même, j’estime qu’une pension minimale à 1 200€, ce n’est pas possible", défend Alexandra Gérard (46 ans) qui travaille dans l’industrie pharmaceutique. Celle qui a manifesté à Soissons lors de la première journée de mobilisation a aujourd'hui rejoint le cortège à Reims. Elle compte, elle aussi, rester mobilisée jusqu’au 7 mars.

Des plus jeunes aux plus âgés

 "On aurait voulu travailler de moins en moins mais c’est l’inverse qui se prépare. Alors quand on tire sur la corde, ça casse", raconte Kévin Lévêque (33 ans) qui travaille pour une compagnie d’assurances. Entré sur le monde du travail il y a près de dix ans, il s’inquiète pour sa retraite. "On n’obtient rien sans rien".  soutient Christiane Journeau (88 ans) ancienne institutrice à la retraite. "Je me mobilise par solidarité, pour les jeunes. Il faut que le système change".

"Une réforme injuste pour les femmes"

"Il ne faut pas lâcher l’affaire", commence Jean-Luc Guillet (62 ans) qui travaille pour la maison de champagne Piper-Heidsieck. En tant que délégué syndical CFE-CGC, il déclare : "Je me suis mobilisée aujourd’hui car je trouve que cette réforme est injuste pour les femmes. Ce sont les premières pénalisées, notamment au moment du congé maternité."

Même son de cloche pour Dominique Moranda, chargée d’accueil : "Je viens manifester pour les femmes. Je pense notamment à mes filles qui ont commencé à travailler de bonne heure et qui ont des carrières interrompues puisqu’elles ont profité de garder leurs enfants. Je veux absolument qu’elles aient des droits, or cette réforme va les pénaliser." Elle finit par proposer : "On devrait comptabiliser les trimestres où les mamans gardent leurs enfants à la maison."

(Avec Prunelle Menu).

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