Reims. Christophe Terroine et Benoît Dollèze visent l'équipe de France de patinage de vitesse

Avec le retour des beaux jours, la saison du roller est lancée. Depuis trois ans, les Rémois Christophe Terroine et Benoît Dollèze, patineurs de vitesses spécialistes du marathon, s'entraînent dans une zone industrielle de Witry-lès-Reims (Marne). Ils comptent bientôt patiner tous les deux en bleu.

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À quelques minutes de s'élancer sur la piste, Christophe Terroine et Benoît Dollèze ont le sourire. "On se sent bien, on est heureux de rouler. Même si, des fois, ça fait mal, c'est que du plaisir," lance le second. Lancés à près de 40 kilomètres par heure, vont faire plusieurs dizaines de tours, sur une piste de 800 mètres.

Ces deux quadragénaires, magasinier et enseignant, pratiquent le patinage de vitesse en amateur dans un club rémois. Ils visent désormais l'équipe de France. "C'est parti d'un pari : Christophe est issu du roller et moi du short track, sur la glace. On s'est rencontrés et on s'est dit, un jour : "et si on se lançait à fond dans une seule activité?" Et voilà, c'est parti depuis trois ans maintenant!" raconte Benoît Dollez. Le pari est en partie réussi puisqu'après son succès en compétition, Christophe Terroine intègre d'office les Bleus.

Absence d'infrastructure

Les deux patineurs sont spécialistes des marathons de 42 kilomètres. La discipline est exigeante, ils n'ont pas le droit à l'erreur. "Le marathon s'apparente aux courses cyclistes, où on peut partir en échappée, rouler en peloton. Ce qu'on recherche, c'est le dépassement de soi," souligne Christophe Terroine.

La discipline est encore peu reconnue, ce qui leur pose des difficultés pour s'entraîner correctement. Leur piste est une petite route, dans une zone industrielle de Witry-lès-Reims (Marne). "Ça fait deux ans qu'on s'entraîne là, et on continuera tant qu'on pourra, confie Christophe Terroine. Malheureusement il n'y a aucune infrastructure sur Reims pour qu'on puisse pratiquer en sécurité et en sérénité. C'est le seul lui où on peut pratiquer."

Les deux coureurs possèdent une motivation en béton. D'ici septembre 2018, ils participeront à sept compétitions en Savoie, dans la Sarthe, ou encore en Suisse et en Allemagne.

Notre reportage à Witry-les-Reims (Marne)



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