Le site a été choisi pour sa grandeur et sa proximité avec Paris. Sciences-Po Reims accueille 50 élèves boursiers méritants du nouveau dispositif d'égalité des chances de Sciences-Po : le dispositif Premier Campus.
Ils viennent d’Ile-De-France, ils sont boursiers et la vie ne les a pas toujours gâtés. 50 jeunes lycéens ont été sélectionnés pour participer au dispositif Premier Campus.
Sciences-Po, pour moi, ça paraissait impossible (Osiris)
Je pensais que c’était une école où il y a beaucoup de réussite, une école de "grands", pour les bourgeois, pas pour nous (Kenza)
Cela fait 15 ans que Sciences-Po développe l’accueil des jeunes de quartiers difficiles. Il y a d’abord eu le CEP, convention éducation prioritaire. Il y a désormais ce nouveau programme. Pendant 3 ans, les lycéens vont bénéficier de 4 semaines de formation intensives. Ils travaillent de 8h à 20h, mais dans une certaine décontraction.
Les Conventions Education Prioritaire : mode d'emploi
Il s’agit surtout de leur ouvrir de nouveaux horizons, de les convaincre qu’après le bac, l’histoire continue pour eux… malgré tous les obstacles qu’ils soient d’ordre culturel, social ou financier.
Cette semaine à Reims est donc la toute première semaine de formation d’un tout nouveau dispositif. Les jeunes ont participé à de nombreux ateliers, à des cours magistraux, à des jeux collectifs. Point d’orgue : la récitation ce mercredi soir d’un texte devant tout un amphithéâtre. Car c’est là la principale peur à surmonter : parler devant un public.
Ce ne sont pas des jeunes qui ont d’excellents résultats ; ils sont dans la moyenne. Mais pour leur carrière d’étudiant, nous voulons les pousser à oser, à éviter l’autocensure
Selon Bénédicte Durand, doyenne du collège universitaire à Sciences-Po : "Ce ne sont pas des jeunes qui ont d’excellents résultats ; ils sont dans la moyenne de la classe. Mais pour leur carrière d’étudiant, nous voulons les pousser à oser, à éviter l’autocensure".
Pendant une semaine, ils ont donc écrit, inventé, créé (notamment un conte fantastique). Ludovic, un animateur, nous a précisé : "Ils ont appris à se faire confiance. Ils ont des capacités formidables ; il leur fallait un cursus à la hauteur".
"Il faut s’intéresser au monde, être curieux. Quel que soit votre chemin, si un jour vous avez un coup de mou, pensez-y !" a conclu Bénédicte Durand.