Les membres de l'association porteuse du projet de restaurant inclusif "L'ExtrA" lancent un appel aux dons pour acquérir du matériel. L'établissement, qui embauchera en majorité des personnes en situation de handicap, doit ouvrir ses portes en fin d'année.
Sur le parking devant les halles Boulingrin, à Reims, Charlotte et Anna interpellent les passants, flyers à la main. Ce jour de marché est l'occasion idéale pour croiser le plus de personnes même si, à proximité, des militants politiques alpaguent aussi l'attention des passants en distribuant des tracts politiques à l'approche des élections régionales et départementales.
"Vous connaissez le projet du restaurant L'ExtrA ?" demandent les deux bénévoles, en détaillant le projet : un restaurant inclusif dans lequel travailleront des personnes en situation de handicap. Ce samedi, pour l'association des Amis du RB22, qui porte le projet, l'objectif est de faire connaître la campagne de financement participatif lancée en juin dernier.
"Un beau projet, très fédérateur"
Car pour eux, toute la communication ne peut pas se faire par le biais des réseaux sociaux. "Ici, on peut voir les gens, on discute avec !" justifie Gonzague Peugnet, Président de l'Association. "Et nous sommes tout près du lieu où sera le restaurant, au Boulingrin !", se réjouit-il. Une des passantes se rend spontanément au stand tenu par l'association. "Je vais faire un don, sourit-elle. C'est un beau projet, très fédérateur."
L'association a besoin de 20 000 euros, pour "acquérir un équipement professionnel adapté" : un piano de cuisson à induction, un four mixte électrique à chaudière, un bain-marie multifonctions, et trois armoires.
Projet inclusif
Le restaurant se dit inclusif : quelques ajustements sont opérés pour que le personnel, en majorité en situation de handicap, se sente à l'aise. "On ne fera pas de steak-frites, par exemple, indique Gonzague Peugnet. On ne fera pas des cuissons minutes." De même, une réservation ne pourra pas se faire en dernière minute pour que le personnel ait le temps de dresser la table et ne soit pas pris au dépourvu.
Léandre, 18 ans, est enthousiaste : il s'occupera du service et sera aussi en cuisine. "Cela me plaît beaucoup. Je suis ravi, et ma famille aussi. Ils sont contents de me voir heureux." À 41 ans, Céline se réjouit elle aussi de faire partie du projet, de pouvoir "être en groupe" avec les autres. "Je suis un peu stressée, mais ça va aller", sourit-elle.
Pas de panique : "Ils vont partir en formation pendant deux mois, vers le mois de septembre", indique Gonzague Peugnet. Quoi qu'il en soit, le projet est bien abouti : "On a signé la promesse de vente en mars. On signe la vente à la fin du mois." L'ouverture se fera à la fin de l'année.