Reims : l'association LGBTQIA+ Exaequo fête ses 25 ans, le festival des Bisqueers roses a repris

Le festival des Bisqueers roses a été avancé du 11 au 18 septembre. Sa conclusion coïncide avec les 25 ans d'Exaequo, association de Reims (Marne) engagée sur les thématiques LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, queers, intersexes, asexuel(le)s, et autres).

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À Reims (Marne), l'association Exaequo est très engagée. Elle est en pointe pour la défense et la promotion des thèmes LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, queers, intersexes, asexuel(le)s, et autres; termes expliqués en cliquant sur le sigle). 

Son 25e anniversaire sera fêté le samedi 18 septembre 2021. Ce qui coïncide avec la fin de son traditionnel des Bisqueers roses, contraction des fameux biscuits roses rémois et du terme anglophone queer (littéralement "bizarre", une insulte récupérée par la communauté pour s'auto-qualifier).

L'évènement a été avancé de novembre à septembre exprès. Cet avancement de date avait aussi pour objet d'éviter une annulation à la dernière minute due au covid. Ce qui s'était déjà produit pour la dernière édition du festival (la carte ci-dessous montre où se trouve le local de l'association).
 


Contactée par France 3 Champagne-Ardenne, l'association a parlé de sa rentrée et son festival.
 

Que dire de votre festival des Bisqueers roses ?

"C'est l'un des premiers festivals LGBT créés en France. Il est ouvert à tout le monde. Et notre spécificité, c'est qu'on est allé très vite vers un mélange des genres, un mélange des films et des spectacles [alors que c'est assez binaire ailleurs en France, c'est soit des films ou soit du spectacle; ndlr]. Et proposer des moments plus militants, comme des débats... On a aussi invité toutes les familles, hétéro comme homo, à des lectures pour enfants : pour apprendre à se connaître malgré nos différences." 
 

Est-ce un retour à la vie pour votre association ?

"On a quand même pu ouvrir notre local malgré les restrictions dues à la covid. Pour permettre d'avoir de l'activité car on a quand même un public sensible. Pendant l'été, on a donc pu faire des temps de parole. Par exemple pour les personnes trans, car le confinement a été plutôt compliqué pour elles et eux, si leurs parents chez qui il et elles vivaient n'étaient pas très open... Ça pouvait etre super dur à gérer."

"Pour cette rentrée, on a encore des restrictions, mais c'est un peu le retour à la vie d'avant. Les gens reviennent à nos bars associatifs du vendredi [à partir de 20 heures; ndlr] et peuvent refaire des activités avec d'autres êtres humains. C'est un bon prétexte pour nous permettre un accueil personnalisé des personnes victimes d'homophobie, par exemple."
 

Que vous inspire ce 25e anniversaire ?

"Notre soirée d'ouverture du festival nous a permis d'organiser un karaoké, pour se retrouver dans la convivialité. Et on fera une soirée festive le 18 septembre, à la fin du festival, pour fêter nos 25 ans. Dans un sens, on préférerait ne plus exister, parce que notre combat serait terminé. Il n'y aurait plus de LGBTphobie en France ou dans le monde. Mais bon..."
 


Pourquoi ça ne va pas forcément mieux qu'avant ?

"On a eu par exemple le meurtre de Paula, en avril. C'était super violent. C'était une femme trans, assassinée à son domicile. Il y avait déjà eu la mort de François Chenu en 2002. C'est pour ça que la violence des LGBTphobies, on les connaît trop dans nos villes. On a fait un suivi avec la famille de Paula, on s'est porté partie civile lors du procès... C'était important de le faire même si c'était dur."

"Les choses avancent, mais même si l'on parle plus des homosexualités et des transidentités, les violences restent. Les insultes restent. Et il y a encore des gamins qui sont jetés de chez eux du jour au lendemain."
 

Comment poursuivez-vous vos actions ?

"Le rôle de l'association, en accueil et écoute, marche hélas toujours bien : on a un téléphone d'astreinte... On vient aussi de redémarrer nos interventions dans le cadre scolaire. Mais aussi dans d'autres milieux : les médias, le procureur... Pour éviter par exemple le mégenrage, et permettre aux gens qui ne sont pas de notre communauté d'utiliser les bons mots."
 

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