Reims : les enchères publiques de matériel communal de plus en plus populaires

Mises en place en 2013, les enchères du matériel déclassé ou non utilisé de la ville de Reims et de la communauté urbaine du Grand Reims attirent de plus en plus de monde. Objectif : limiter les déchets et donner une seconde vie à des objets souvent en très bon état.

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L'opération fait le bonheur des amateurs, chineurs et collectionneurs en tout genre depuis 2013. Chaque année, la ville de Reims et la communauté urbaine du Grand Reims font un grand ménage. Chaque placard, chaque remise publique est minutieusement inspectés. Tout ce qui n'est plus utilisé ou plus en état d'être utilisé par les municipaux doit trouver preneur.

Objectif : œuvrer pour le développement durable en donnant une seconde vie à des objets encore parfaitement utilisables pour la grande majorité d'entre eux. "Avant, les objets n'étaient pas remis en service, explique Céline Lugnier, directrice adjointe des moyens généraux et mobiles de l'agglomération. Soit, les prestataires les reprenaient à la fin du contrat, soit ils pouvaient rester des mois, voir des années à prendre la poussière dans un coin." 

Des enchères toute l'année

La vente aux enchères pour Reims et le Grand Reims a débuté le 17 janvier, se termine le 31 du même mois et se poursuit toute l'année en dehors des mois de juillet et d'août : "la prochaine commence fin février. On a des biens très différents donc les ventes sont réparties de janvier à décembre. À  chaque fois, les enchères durent 15 jours, toutes les 6, 8 semaines". 

Le principe est simple. Une personne de l'administration municipale recense les biens puis créée une annonce sur le site "Agorastore" ou sur les réseaux sociaux. Si une enchère se fait à la dernière minute, l'enchère est prolongée de 3 minutes jusqu'à trois reprises. Une fois la vente terminée, les acquéreurs payent par carte bleue ou par virement bancaire. Un rendez-vous leur est alors proposé pour récupérer le bien. Avant d'enchérir, les personnes peuvent venir voir le bien s'ils ont des doutes. "On n'hésite pas à grossir le trait sur les choses qui ne vont pas, précise Céline Lugnier. On veut surtout que les objets partent donc cela serait contre productif de mentir aux gens sur l'état des biens en vente."

Les "tiroirs" municipaux sont une véritable caverne d'Alibaba. Les objets mis en vente vont de la paire de chaussures à 10 euros à la benne à ordure à 50.000 euros en passant par la balayeuse de rue. "On a de plus en plus de clients réguliers. Les profils sont très variés. Les objets sont achetés par des particuliers, des entreprises ou encore d'autres collectivités. Les biens qui se vendent très bien, en général, ce sont les véhicules, car nous essayons de verdir notre parc automobile". Il arrive même que des biens soient envoyés à l'étranger. Certains éléments de mobilier sont partis en Afrique, pour une école, tandis que certaines voitures finissent en Pologne. 

D'année en année, les enchères attirent de plus en plus d'acheteurs. Pour l'instant, le record de vente date de l'année dernière. "Paradoxalement, malgré la situation sanitaire, 2021 a été notre meilleure année, s'enthousiasme Céline Lugnier. On a fait plus de 400.000 euros de recettes cumulées. L'opération commence vraiment à devenir intéressante."

Les recettes retournent directement dans les caisses de la collectivité. Elles permettent à la ville et à l'agglomération de moderniser les équipements ou d'équilibrer le budget. "Le bilan est vraiment positif. On a un très bon retour des acheteurs et cela permet à la collectivité de remplir ses objectifs en terme de développement durable."

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