Un immeuble situé sur la rue de Strasbourg, à Reims (Marne), s'est effondré, a priori sans faire de victime. L'incident a eu lieu dans la soirée du lundi 12 décembre.
Reims est à son tour touchée par la loi des séries des effondrements d'immeubles, débutée à Lille (Nord). Une maison de deux étages s'est en "grande partie" écroulée.
Les faits se sont produits en soirée, le lundi 12 décembre 2022. Le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Marne a été appelé à 22h48. Il a indiqué à France 3 Champagne-Ardenne que deux personnes avaient évacué quelques instants avant l'effondrement.
Les équipes cynophiles cherchaient dans les décombres une troisième personne qui manquait à l'appel. "On a eu peur." Mais celle-ci n'avait en fait pas passé la nuit chez elle.
Aucune personne blessée a priori
La levée de doute a eu lieu en début de matinée. "A priori, il n'y a personne sous les décombres." France Bleu avait narré le récit des deux personnes qui avaient pu évacuer à temps.
Il apparaît des premières constatations que c'est le mur pignon (donnant sa base triangulaire au toit et débouchant sur l'extérieur) qui s'est écroulé. Des constatations ultérieures doivent avoir lieu, menées par le service des risques urbains de la mairie ainsi que des équipes d'expertise en bâtiment.
Les pompiers étaient quatorze à intervenir sur les lieux, à savoir le 97 de la rue de Strasbourg. Les habitations voisines, sises au numéro 99, ont elles aussi étaient évacuées et sécurisées après prise d'un arrêté de mise en sécurité imminente (voir sur la carte ci-dessous).
Ainsi, 17 personnes se sont retrouvées abritées dans une école maternelle (Gerbault) voisine ouvert par la mairie au coeur de la nuit. Quatorze d'entre elles ont été relogées par les soins municipaux, dans des hôtels, et trois autres ont pu trouver par elles-mêmes un autre logement, au sein de leur famille.
Après passage des services spécialisés, la date de retour des locataires du voisinage est connue. Leur logis pourrait être regagnable d'ici une semaine.
D'après la mairie, cette habitation ne figurait pas sur sa liste des bâtiments présentant une fragilité. Pourtant, au moins un voisin avait remarqué des éléments inquiétants.
L'inquiétude d'un voisin
Vivant au 101, c'est à dire quasiment juste à côté et avec vue sur la cour où s'amoncellent les gravats, un voisin raconte à France 3 avoir entendu "un sacré bruit. C'était impossible de ne pas l'entendre."
"Je m'en doutais. J'avais dit à ma femme que ça allait finir par arriver. Ça se voyait que l'immeuble était en mauvais état. L'enduit était déjà parti, et c'était des carreaux de terre : c'était sûr que ça allait arriver."
Il a été témoin de la scène alors qu'il se trouvait dans la rue, en train de charger son enfant dans un véhicule. Il n'a pas été blessé.
Loi des séries
Les secours se disent régulièrement confrontés à la problématique de l'effondrement d'habitats dits anciens. En tout cas au niveau national (on a vu l'exemple lillois).*
"On est en période de gel et de dégel. Ça et le manque d'entretien du bâti, ça fait qu'on nous appelle assez souvent pour ça. C'est national : le parc d'habitations devient vétuste; on a un vieillissement bâtimentaire."
Le cas s'était présenté à Châlons-en-Champagne (Marne), pas plus tard qu'à la mi-novembre.