Pour la quatrième fois en un an, les retraités manifestent à nouveau ce jeudi contre les choix budgétaires du gouvernement. Dans la région, plusieurs mobilisations sont organisées, comme ici à Reims.
Contre la hausse de la CSG et le coup de rabot sur les pensions prévu l'an prochain, les retraités sont à nouveau appelés à manifester "massivement" ce jeudi 18 octobre contre les choix budgétaires du gouvernement.
A Reims, 250 personnes ont manifesté dès 10 heures place Royale. La circulation était bloquée sur une partie de la place. La CGT en a profité pour déposer une motion contre la politique d'Emmanuel Macron.
D'autres rassemblements ont eu lieu à Epernay, Châlons-en-Champagne et Vitry-le-François.
Les neuf syndicats et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA) déjà à l'origine des manifestations de septembre 2017, mars et juin 2018, ont convoqué cette quatrième journée de "mobilisation générale".
La hausse de la CSG ne passe pas
Leur première revendication reste l'annulation de la hausse de la CSG, entrée en vigueur en janvier et non compensée pour environ 60% des 16 millions de retraités, qui financent ainsi les baisses de cotisations pour les salariés.Le Premier ministre, Édouard Philippe, avait déjà dû faire une concession après le 15 mars, en promettant une "correction" pour "100.000 couples" aux revenus modestes. La mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 concernera finalement "350.000 foyers".
Une amélioration jugée insuffisante par une vingtaine de députés En Marche, qui ont adopté mardi en commission un amendement introduisant plus de progressivité dans les taux de CSG pour les retraités.
Révélatrice d'un désaccord entre le groupe majoritaire et le gouvernement, cette modification devra toutefois être à nouveau votée dans l'hémicycle la semaine prochaine pour être intégrée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
"Sous-revalorisation" des retraites
Les retraités protestent aussi contre la sous-revalorisation des retraites de base qui n'augmenteront que de 0,3% l'an prochain, quand la hausse des prix devrait atteindre 1,3%. Ce coup de rabot décidé par l'exécutif vise à économiser 2,8 milliards d'euros et à présenter ainsi un budget de la Sécu en excédent pour la première fois depuis 2001.En ajoutant la CSG, "en trois ans, un mois de pension aura été pris dans (leur) poche", estiment les organisateurs du mouvement.
Le chef de l'État peine à calmer le mécontentement des retraités, comme en atteste depuis plusieurs mois son décrochage dans les sondages auprès de ce quart de la population française.