À Reims (Marne), le stationnement va devenir payant dans les quartiers est de la ville dès le mois d'avril. Des riverains et des commerçants sont vent debout et ont lancé une pétition.
Dans quelques semaines, le stationnement deviendra payant dans de nombreuses rues de l'est de Reims (Marne). Anne Hubert habite dans l'un des secteurs concernés. Cette décision la met en colère. "Je trouve qu'il y a un déni de démocratie, parce qu'on ne nous a pas interrogés,nous utilisateurs des rues, regrette-t-elle. On est en plus dans un quartier résidentiel, où il n'y a ni commerce ni tourisme."
Elle a lancé une pétition qui rassemble à ce jour un millier de signatures. On y retrouve notamment le nom de Dominique Defraeye, autre riverain du secteur qui est un peu résigné face à la décision de la mairie. "C'est peut-être aussi un mal pour un bien par rapport à certains véhicules qui restent garés là des jours et des jours sans bouger et qui ne sont pas forcément des gens qui habitent le quartier", confie-t-il.
Les résidents vont pouvoir bénéficier d'un tarif préférentiel à 70 centimes par jour, comme dans les autres secteurs payants de la ville. Mais ceux qui viennent travailler ne sont pas concernés par ces tarifs abaissés.
Christian Tronchon est gérant d'un magasin installé dans une rue où le stationnement va devenir payant. Il s'inquiète pour ses salariés. "Ils viennent tous en voiture parce qu'ils n'habitent pas forcément dans le quartier. Si on est à un euro de l'heure, ça leur coûte huit euros par jour."
Une dynamisation des quartiers espérée
"Dans chaque décision, il y a toujours des satisfaits et des moins satisfaits. Effectivement, pour les salariés, on n'a pas encore trouvé la solution, mis à part du stationnement sur des rues avoisinantes", reconnait Claude Gachet, adjoint au maire de Reims en charge du stationnement.
Avec cette extension du stationnement payant, la mairie souhaite dynamiser les quartiers désormais concernés, avec une rotation plus importante des voitures en stationnement, tout en favorisant les mobilités douces comme le vélo ou le bus. Dans les secteurs Gosset, Jamain et Saint-Marceaux, la bascule est prévue dès le 2 avril prochain.