Témoignage. Dog et cat-sitting : ils gardent des animaux à côté de leurs études, "ça créé une proximité"

Publié le Écrit par Vincent Ballester

Juliette Bonfré et Alexandre Rias sont deux jeunes personnes étudiant à Reims (Marne). Par amour des animaux, sens du contact humain, et pour se faire un peu de sous, ils proposent leurs services pour garder les chiens et chats du secteur. Avec de belles histoires à la clé.

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On connaissait la pension animalière de Peggy Chopin, au nord de Reims (Marne), pour permettre aux maîtres de partir en vacances l'esprit tranquille. Mais voici venus deux nouveaux amis des animaux dans le secteur : Juliette Bonfré et Alexandre Rias.

Une partie de leurs journées se passe sur les bancs de Néoma, l'école de commerce située entre les quartiers Croix-Rouge et Wilson. Mais en dehors, avec un peu d'intérim en parallèle, le jeune couple n'hésite pas à garder les chiens et chats des particuliers.

Si l'affiche de ces cat et dog-sitters a été posée mi-septembre, l'histoire a, elle, commencé en 2022, raconte Alexandre Rias à France 3 Champagne-Ardenne. "On a croisé une dame âgée qui promenait son chien. On a sympathisé avec elle. Et on lui a dit que si elle avait un jour un problème, ou besoin d'un service, on lui laissait notre numéro."

"Quelques mois après, elle nous a rappelés en évoquant quelques problèmes de santé. Et qu'il était nécessaire de venir une à deux fois par jour pour venir promener son chien. Je me suis occupé de son chien pendant deux mois; ma copine était encore à Paris à ce moment-là."

Le contact avec cette dame n'a jamais cessé. D'ailleurs, les jeunes amis des animaux ont dîné avec elle pas plus tard que la semaine dernière. Dorénavant, ils se tutoient. Cette première expérience réussie a donné des ailes à Alexandre Rias et Juliette Bonfré.

Ce dernier ajoute que "c'est une démarche financière pour nous, on est étudiants, mais aussi et surtout sociale. On peut ainsi se faire des connaissances. Et on aime les animaux." Leur emploi du temps est bien pratique, précise-t-il. "On fait en fonction de nos études. On a la chance d'avoir un emploi du temps assez simplifié : on a soit cours le matin, soit l'après-midi." Et généralement pas en même temps, ce qui leur permet d'alterner pour la garde des quatre-pattes. "Et le week-end, on est libres tous les deux."

Des modalités pratiques

Reims semble avoir pas mal d'animaux à garder, mais peu de pet-sitters, si l'on en croit l'application Rover. Juliette Bonfré énonce que le prix dépend de la prestation. "Tout dépend du service. Si c'est une simple promenade, ou une garde pendant tout le week-end... Ce n'est pas non plus la même chose de garder l'animal chez nous ou chez la personne." Pas de risque de cohabitation qui se passe mal : il n'y a pas d'animal à leur domicile (un chat était prévu, mais ça ne s'est pas fait). Même si un arbre à chat et un panier sont prévus pour accueillir le chat de quelqu'un, éventuellement. Les gardes canines se font plutôt au domicile des gens.

Tout dépend du service. Si c'est une simple promenade, ou une garde pendant tout le week-end...

Juliette Bonfré, cat et dog-sitter

Le couple s'occupe des chiens et des chats, c’est-à-dire les animaux qu'il connaît et donc il a l'habitude. "Lapins et chevaux, c'est plus compliqué, on va dire", s'amuse Alexandre Rias. "Après, on ne se ferme pas. Garder un lapin chez quelqu'un, ça peut aller", complète Juliette Bonfré.

La clé est de s'adapter à l'animal qu'il y a en face. Ils n'hésiteront pas à laisser se défouler un jeune chaton avec plein de jouets, mais laisser un peu plus tranquille un vieux pacha. En tout cas, c'est caresses pour tout le monde.

Créer du lien social

"On aime bien s'organiser une rencontre une première fois", stipule Alexandre Rias. Pour voir si le courant passe bien avec les maîtres... et aussi avec les animaux. "Et c'est plus rassurant pour ces personnes d'avoir un premier échange physique avant de nous laisser s'occuper de leurs animaux." Une "mise en confiance" pour tout le monde, "c'est essentiel". Ainsi, raconte Juliette Bonfré, "si on ne s'entend pas avec le propriétaire, ou si le chien paraît un peu dangereux, on ne fera pas cette garde".

"Quand on s'était occupé du chien de la dame dont on parlait précédemment", rappelle Alexandre Rias, "je sortais le chien vingt minutes, mais je voyais que ce qui rendait le plus service à cette dame, c'était qu'on discute avec elle. Parce qu'elle ne voyait personne de la journée. Au-delà de s'occuper des animaux, on a l'occasion de discuter avec des personnes qui sont parfois seules."

Je voyais que ce qui rendait le plus service à cette dame, c'était qu'on discute avec elle. Parce qu'elle ne voyait personne de la journée.

Alexandre Rias, cat et dog-sitter

Le chien de cette dame, Raiki, Ce qui tombe bien, car Juliette Bonfré avait toujours voulu avoir un chien. Ainsi, c'est tout comme. "Mes parents n'ont jamais voulu." Elle s'était donc improvisée dog-sitter en "regardant des chiens trop mignons dans la rue et en allant donner mon numéro aux personnes les promenant, au cas où ils auraient besoin d'aide. Je leur disais que ça me ferait plaisir."

Raiki, un tout petit Spitz japonais, a été à la source d'anecdotes mignonnes. Alexandre Rias se souvient que "je promenais ce petit flocon de neige. Et en passant devant le Carrefour de la rue de Vesle, il y avait un énorme chien, un golden retriever, je crois. Il a aboyé. Raiki a repris le dessus et a aboyé en retour... et le gros chien a reculé. C'était très drôle." Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.

Devant ce Carrefour, justement, Juliette Bonfré cite la présence d'un SDF. "C'est mignon, car il est très copain avec les chiens du coin. Il faisait un câlin avec Raiki, qui lui fonçait toujours dessus." Et Alexandre Rias de souligner "que ça crée une proximité, avec ces animaux. Des gens viennent vous voir, on apprend comment ils s'appellent. C'est attendrissant." Ce qui donnait quelques minutes de conversation avec ce monsieur, alors qu'en temps normal, les occasions d'engager la conversation avec lui auraient été fort réduites.

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