TEMOIGNAGE. Guerre en Ukraine : sept morts à cause d'un missile russe à Tchernihiv, ville "soeur" de Reims

Tchernihiv est une ville ukrainienne avec laquelle Reims (Marne), autre "ville martyr", a établi une convention de jumelage. Le maire Arnaud Robinet s'est ému d'une frappe russe qui y a coûté la vie à sept personnes le samedi 19 août. Reims avait accueilli en vacances des jeunes de cette ville en juillet.

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Reims (Marne) est devenue une "ville martyr" au cours de la Première Guerre mondiale. Tchernihiv, elle, a été l'enjeu d'une bataille au début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de février à avril 2022. 

C'est pourquoi une convention de jumelage a été signée entre ces deux villes. C'est dans ce cadre que le maire de Reims s'est ému d'une frappe de missile russe qui a tué sept personnes et en a blessé au moins 90 autres, le samedi 19 août 2023. 

Sur Twitter, il a fait part de sa "profonde tristesse". Et a tenu à témoigner à Tchernihiv "toute notre solidarité". Ajoutant que "plus que jamais, et parce que nous connaissons à Reims le poids de la guerre et ses conséquences terribles, nous sommes à leurs côtés" (voir le tweet ci-dessous)

Catherine Vautrin, présidente de l'agglomération, a adressé ses "condoléances à nos amis ukrainiens" par le même biais. L'adjoint d'Arnaud Robinet aux questions internationales, Dimitri Oudin, a rendu un hommage à la petite Sophia, six ans, tuée lors de la frappe. Sa mère se trouve à l'hôpital, et son père sur le front (voir le retweet ci-dessous).

L'émotion qui prévaut actuellement au sein de la municipalité est d'autant plus forte qu'au cours du mois de juillet, des adolescentes et adolescents de Tchernihiv ont pu passer quelques vacances sur Reims et ses environs. Loin de la guerre. 

L'inquiétude, puis le soulagement

Sophie Dumay, reporter de France 3 Champagne-Ardenne, a pu rencontrer Jérémy Pommeron, de Tinqueux (Marne), qui avait accueilli deux d'entre elles voilà un mois. "Je leur ai aussitôt envoyé des messages. Par chance, elles m'ont répondu dans la demi-heure qui suivait."

"J'ai été content, c'était très émouvant d'avoir des réponses de leur part. Je leur ai posé des questions par rapport à ce qu'il s'était passé. L'une était très loin de l'impact. L'autre était assez proche et a été très bouleversée. Je voulais aussi savoir si la famille qu'il leur reste était impactée : heureusement, non." Il a été très impressionné de voir les images du secteur dévasté par le missile.

On se sent impuissant, de par la distance

Jérémy Pommeron, famille d'accueil d'adolescentes de Tchernihiv à Tinqueux

"C'est très dur, quand on sait ce qu'elles ont déjà vécu par le passé [elles ont perdu leur papa; ndlr]. On a peur pour elles. Psychologiquement, elles sont déjà très touchées : on a pu le voir lorsqu'on les a accueillies. Et on se sent impuissant, de par la distance. Mais on les a réconfortées à distance. Et elles étaient contentes qu'on prenne de leurs nouvelles."

Il espère pouvoir les revoir un jour. "Ici, elles avaient pu souffler. Même si ce n'était que quinze jours. Le jour où elles sont retournées dans leur pays, on a appris qu'il y avait des alertes [aux bombardements], qu'elles devaient déjà se réfugier. Elles avaient évité de nous en parler quand elles étaient à la maison. C'était tabou."

D'après Euronews et la BBC, on dénombre également 140 personnes blessées lorsque la place où se trouvent notamment le théâtre municipal et une université a été visée. Plusieurs personnes revenaient de l'église, où s'était tenu un office religieux orthodoxe.

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