Le réseau de tram et de bus de l'agglomération de Reims va être perturbé par une grève lundi 5 février. Pour le tram, il faudra compter sur une fréquence de 15 ou de 40 minutes selon les lignes.
Une nouvelle journée de grève va perturber la circulation des transports en commun dans l'agglomération de Reims lundi 5 février 2024. Le 29 janvier, le réseau de tram était totalement à l'arrêt et les bus largement perturbés lors d'une première journée d'action. Pour lundi 5 février, Grand Reims Mobilités, le nouveau nom de Citura, prévoit une circulation perturbée, avec un réseau en fonctionnement uniquement de 6h à 20h (sauf transport à la demande de nuit).
Pour le tramway, il faut s'attendre à une rame toutes les 15 minutes environ sur la ligne A, une toutes les 40 minutes environ sur la ligne B. Pour les bus, la fréquence annoncée pour les lignes 1, 2, 3, 4 et 5 est de 25 à 30 minutes environ. Pour les lignes 6, 8, 9, 11 et 12, elle devrait être de 35 à 40 minutes environ.
Les lignes 7, C, 30, 40, le TAD bleu et le TAD rose ne circuleront pas. Les lignes 13, 15, 18, les TAD rouge, vert, jaune, violet, le TAD de nuit et le service Trëma circuleront normalement. Même chose pour la ligne 14, avec un dernier départ vers La Neuvillette à 19h16, et la ligne 16, avec un dernier départ vers Prunay École à 19h24.
Une grève "inévitable" pour la CGT
Dans un communiqué, le syndicat CGT affirme que "la grève, toujours difficile pour les salariés et notre mission de service public, est inévitable". Il dénonce notamment "un dépouillement de notre réseau historique en faveur de la ruralité". Il questionne aussi la nouvelle organisation de l'exploitation du réseau de tramway depuis début janvier.
Le 1ᵉʳ janvier 2024, Citura a changé de nom pour devenir Grand Reims Mobilités. Un changement qui se concrétise par des modifications sur le réseau. Pour le tram, les fréquences ont été renforcées en direction de la gare Champagne-Ardenne TGV. Pour cela, un quart des rames a désormais pour terminus la gare de Reims Centre et ne continue plus jusqu'à Neufchâtel. Cela rallonge le trajet de certains voyageurs, obligés d'attendre la rame suivante.
"Il y a eu une décision politique qui a été prise. On a demandé à l'exploitant de mettre en œuvre cette décision politique sans mettre les moyens supplémentaires. Aujourd'hui, on voit que ça ne tient pas, ça craque. Les usagers en payent le lourd tribut et on ne peut pas continuer comme ça", expliquait à notre micro, le 12 janvier, Khira Rimou, déléguée syndicale CGT et conductrice de bus.
"Un nouveau terminus, ce sont des nouvelles habitudes à prendre pour les clients. On accompagne nos clients et aussi nos salariés. Tout est mis en place pour que tout se passe au mieux", répondait de son côté Transdev, l'exploitant du réseau, par la voix de sa directrice Leila Garnier.
