Depuis quatre ans, une section "sport adapté" existe au club de judo de la MJEP Cormontreuil. Elle est destinée aux personnes atteintes d'une déficience intellectuelle. Ils sont 16 à s'entraîner et à disputer des compétitions. Quel que soit leur niveau, le judo leur apporte bien-être et confiance.
Un mercredi sur deux, ces judokas atteints d'une déficience mentale se retrouvent au dojo de la MJEP Cormontreuil dans la Marne (la Maison des Jeunes et d’Education Populaire compte 2.300 adhérents et propose une cinquantaine d’activités). Certains ont enfilé le judogi récemment, d'autres depuis trois ou quatre ans.
Concentration, motricité, esprit d'équipe, le judo leur permet de développer de nombreuses facultés. En sport adapté, certaines techniques sont toutefois interdites, comme les étranglements et les clés de bras. L'entraîneur, ou l'arbitre lors d'un combat, intervient pour arrêter toute action jugée dangereuse.
Pendant l'entraînement, le groupe se livre à fond. Des efforts intenses qui contribuent au bien-être des judokas. Parmi eux, des travailleurs de l'Esat. Certains exercent aux Ateliers de la Forêt à Pouillon. Comme Fabien, autiste Asperger, qui vient de faire ses débuts sur le tatami et note déjà un changement dans son comportement.
Aline, elle aussi, a commencé le judo il y a un an et demi. A son poste où elle trie et emballe différents outils, elle constate une évolution grâce au sport.
Anthony, autre compétiteur, a lui décroché sa première médaille lors d'un championnat régional. Un souvenir fort. Quatre d'entre eux ont même disputé le championnat de France de sport adapté en juillet dernier à Poitiers. Benoit y a décroché la 3ème place après un combat bien maitrisé.
Certains se rendent maintenant tous seuls aux séances d'entraînement. Un autre combat est en train d'être gagné : celui qui mène vers un peu plus d'autonomie.
Voir le reportage du JT 19/20 du dimanche 30 octobre