Histoires 14-18 : la popote du poilu

Notre série Histoires 14-18 s'intéresse au quotidien des poilus et plus particulièrement à leur nourriture, baptisée en argot par les poilus "la popote". Que mangeaient les soldats ? Comment était organisée l'arrivée des denrées alimentaires près du front ?

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Pendant la Grande Guerre, les soldats vivent et se nourrissent bien souvent sur les zones de combat elles-mêmes. Une gigantesque organisation humaine et matérielle va se mettre en place pour approvisionner les troupes en boissons et nourriture, des denrées que les poilus vont baptiser d'un mot d'argot, la popote.

Dans l'armée française, chaque soldat reçoit par ration 700g de pain, 500g de viande, 100g de légumes secs et bien sûr un bol de la fameuse soupe du poilu. Dès 1915, l'armée française met en place un système de cuisines roulantes. Installées en deuxième ligne, équipées de 4 marmites de 100 litres de chacune, elles permettent de nourrir 250 hommes à la fois. Reste encore à acheminer la soupe au cœur des tranchées. C'est la corvée de soupe sur plusieurs kilomètres, un parcours dangereux où beaucoup de soldats laisseront leur vie.

Pour diversifier leur alimentation, les poilus, bien souvent d'origine paysanne, se remettent à chasser et à pêcher lorsque la situation le permet. Des moments de détente qui permettent d'améliorer leur quotidien, tout comme les colis, remplis de spécialités régionales, que leurs expédient leurs familles. Mais c'est surtout le vin, pourtant interdit par l'armée au début du conflit, qui va contribuer au bon moral des troupes. Dès le premier hiver de la guerre, chaque soldat en reçoit un demi-litre par jour, la boisson donnant lieu à toutes sortes de chanson et de dessins humoristiques.

Paradoxe de l'histoire, malgré le manque d'hygiène dans les tranchées, pour consommer ses aliments le poilu dispose d'une vaisselle plutôt raffinée. Côté allemand, ou français, de la faïence et de la porcelaine sont utilisés pour conditionner des denrées aussi diverses que de la moutarde, ou du dentifrice.

Voir notre reportage dans le JT 19/20 de vendredi 13 novembre 2015​

Source archives : Pathé Gaumont ©France 3

 

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