La ministre des armées Florence Parly a visité ce jeudi 20 septembre à Suippes dans la Marne le 132 ème régiment d'infanterie cynotechnique. Découverte du plus grand chenil d'Europe, un lieu où le chien est considéré comme un "frère d'arme" à part entière.
C'est un régiment unique en son genre en France et en Europe. Fondé en 1794, le 132 ème régiment d'infanterie cynotechnique, a toujours eu pour vocation de dresser des chiens afin de venir en aide aux unités d'infanterie. Depuis la bataille de Fleurus, illustre victoire de la toute jeune première République française, jusqu'à l'actuelle opération sentinelle en passant par les Eparges en 1915, le régiment concentre le plus grand nombre de chiens sur un campement militaire : 550 chiens pour 600 soldats.
Des chiens, gardés dans des cages individuelles ornées de chaque prénom, et destinés à des interventions aussi variées que la défense d'installations sensibles ou la recherche d'explosifs.
Les qualités requises pour être un bon maitre-chien ? La patience, le jugement, la technicité et un objectif : apprendre à "lire" son chien, à le connaître parfaitement pour mieux le rendre docile.
"Lorsqu'on fait notre formation, on est déjà avec le chien qui constituera le futur binôme. Pour partir en mission avec son chien,il faut obtenir des brevets au terme d'une formation de 6 à 8 mois, explique l'adjudant Aurore, chef de section de la maintenance du chenil. On s'attache forcément, c'est obligé, on vit presque 24 heures sur 24 avec son chien. Sauf la nuit lorsqu'on rentre chez soi. C'est un vrai frère d'arme !"
Des frères d'armes opérationnels pour servir dans l'armée française dès l'âge de deux ans avant de prendre une retraite bien méritée à 8 ans, après 6 ans de bons et loyaux services.