Alerte rouge au pollen d'aulne, attention au noisetier

Mauvaise nouvelle pour les allergiques. Avec l’arrivée précoce des beaux jours, le risque d’allergie est au plus haut pour le pollen d’aulne. Méfiez-vous aussi du noisetier, un arbre de la même famille. Que faut-il savoir et quels sont les bons gestes à adopter?

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Gare à vous, les pollens font leur grand retour dans une grande partie de la France. Dans les quatre départements lorrains (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges), comme dans tout le Grand Est, le niveau d’alerte est à son maximum pour le pollen d’aulne. Attention également au pollen de noisetier, un autre arbre de la famille des bétulacées. Dans son dernier bulletin datant du 21 février 2023, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) voit rouge.

Montée en puissance des pollens d’aulne et de noisetier

Pour le plus grand malheur de certains d’entre nous, il a un fort pouvoir allergisant. En début d'année, le pollen d’aulne est souvent le premier coupable des réactions allergiques en France. La période de floraison de cet arbre, qui rime avec pollen, s'étend de février à mars. Même constat pour les noisetiers, dont le pollen est aussi bien présent dans l’air en ce moment. On constate, enfin, des chiffres assez élevés de pollens de cupressacées, comme les cyprès, les genévriers et les thuyas. Ces espèces restent néanmoins moins visibles dans notre région qu'aux abords de la Méditerranée.

Si vous êtes allergique au bouleau, il y a de fortes chances que vous soyez aussi allergique à l’aulne ou au noisetier, qui sont aussi de la famille des bétulacées

Antonio Spanu, coordinateur scientifique du RNSA

Dans tout le Grand Est, le risque d'allergie est actuellement très élevé pour les pollens d'aulne et moyennement élevé pour les pollens de noisetier. Ces deux arbres sont très présents partout en Lorraine et dans la région. “Si vous êtes allergique au bouleau, il y a de fortes chances que vous soyez aussi allergique à l’aulne ou au noisetier, qui sont aussi de la famille des bétulacées”, prévient Antonio Spanu, le coordinateur scientifique du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), qui regroupe toutes les données du territoire et détermine la carte du risque d’allergie pour la population française.

Seule solution, le retour de la pluie

Il y a quelques jours, vous avez peut-être dû troquer votre écharpe contre vos lunettes de soleil. Il fait beau, les températures sont très douces, en bref, la météo est particulièrement clémente pour un mois de février. “Dans le Grand Est, l’aulne et le noisetier, surtout, ont commencé leur pollinisation très tôt cette année. Pour vulgariser la situation, il n’a pas fait très froid, du moins pas assez longtemps, ensuite il a fait chaud et les plantes se sont réveillées trop en avance”, explique Antonio Spanu, du RNSA.

Pour les personnes allergiques, la pluie est une alliée car elle plaque les pollens au sol

Anne Arounothay, référente pollen à ATMO Grand Est

Le prochain arbre dans le collimateur des allergiques au pollen, le bouleau, dont la floraison débute entre la fin mars et début avril. Seul le retour de la pluie pourra apporter un répit temporaire aux allergiques. “L'évolution du risque allergique va dépendre de la météo. Pour les personnes allergiques, la pluie est une alliée car elle plaque les pollens au sol”, insiste Anne Arounothay, chargée d’études et référente pollen à ATMO Grand Est, une association partenaire du RNSA, chargée de la surveillance de la qualité de l’air.

Les bons gestes à adopter

S'il vaut mieux prévenir que guérir, voici un premier conseil afin de limiter les dégâts lorsque l'on est allergique. “Quand on a été exposé et que l’on est allergique, il faut tout de suite prendre son traitement ou ses antihistaminiques avant le déclenchement de la crise allergique, car la réaction n’est pas instantanée. Quand on a le nez qui coule, c’est déjà un peu trop tard”, constate Antonio Spanu, le coordinateur scientifique du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).

Aérez votre intérieur dix minutes par jour, avant l’aube, car les plantes commencent à émettre du pollen au lever du soleil

Anne Arounothay, référente pollen à ATMO Grand Est

En période de fort risque, mieux vaut limiter les activités extérieures. En voiture, roulez de préférence avec les vitres fermées. Si c’est nécessaire, le fait de porter un masque et des lunettes de protection peut également être utile. “Aérez votre intérieur dix minutes par jour, avant l’aube, car les plantes commencent à émettre du pollen au lever du soleil. Le soir, rincez vous bien les cheveux. Enfin, ne faites pas sécher votre linge en extérieur et évitez les facteurs irritants qui pourraient aggraver les choses comme le tabac, les produits ménagers et les parfums d’intérieur, par exemple”, recommande aussi Anne Arounothay, chargée d’études et référente pollen à ATMO Grand Est.

Attention aux allergies croisées

Le saviez-vous ? Une personne allergique au pollen risque à 55% de développer une allergie alimentaire. Ainsi, les allergiques au pollen de bouleau, par exemple, souffrent souvent d’une allergie à la pomme. On parle alors d’allergie croisée. “Ces personnes ont de fortes chances d’être allergiques à la pomme, l’abricot, l’amande, l’avocat, la nectarines, le melon, la noisette, la noix, la pêche, le litchi, le sarrasin, le poivron, le raisin, la tomate, la châtaigne, le concombre et même les épinards”, liste consciencieusement Anne Arounothay, la référente pollen d’ATMO Grand Est.

En France, entre 25% et 30% de la population souffre d’allergies respiratoires ou alimentaires, dues à un dysfonctionnement du système immunitaire. Ce chiffre, qui varie en fonction de l'âge et d’une région à l’autre, est en augmentation.

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