De nombreux maires de petites communes vont se retrouver ce mercredi 24 juin 2015 devant l'assemblée nationale. Ils ne sont pas d'accord avec plusieurs projets de réformes qui entraveraient le bon fonctionnement de la vie quotidienne sur leur territoire.
Philippe Thierry est maire de Lenoncourt, à quelques kilomètres de Nancy. La proximité de la grande agglomération n'enlève pas à ce village de Meurthe-et-Moselle son caractère rural.
A Lenoncourt, les habitants se connaissent pour la plupart.
Et à Lenoncourt, comme dans de nombreuses petites communes comparables, la notion de "service public" de proximité prend tout son sens.
Comme l'explique le premier magistrat :
Je prends l'exemple du suivi des personnes âgées : dans nos villages, elles ne sont jamais isolées ! Si une habitante n'ouvre pas ses volets un matin, l'info est tout de suite signalée au maire... Qu'en serait il si les mairies venaient à disparaître au profit de grandes intercommunalités ?"
Heureusement, la disparition des mairies n'est pas encore à l'ordre du jour.
Le mandat préféré des populations va pouvoir continuer à vivre. Mais quand même... Les conditions d'exercice deviennent de plus en plus compliquées, et les maires tirent le signal d'alarme.
Que reprochent t-ils ?
- d'une part, un projet de réforme des intercommunalités : les élus redoutent l'obligation "d'usines à gaz", qui regrouperaient jusqu'à 20.000 habitants (et qui, dans des zones rurales, pourraient concerner jusqu'à 60/70 communes) ; l'exemple du pays du Saulnoy est particulièrement parlant (avec une communauté de communes qui regroupe 128 villages et bourgades, de Chateau-Salins aux portes de Sarrebourg)
- et d'autre part, la baisse des subventions...conséquence logique de la réduction du train de vie de l'Etat !