Mercredi 17 mai se déroulent à Nancy (Meurthe-et-Moselle) les premières assises régionales des urgences du Grand Est. Dans un contexte difficile qui a mis en évidence des questions organisationnelles. Une crise qui s’éternise et des services qui ferment.
L'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est organise les premières assises régionales des urgences à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Dans les services des urgences, les problèmes d’engorgement sont toujours là. Comme à Vittel (Vosges) ou le Centre hospitalier de l’ouest vosgien (Chov) a suspendu l’activité des urgences pendant quelques mois.
Mercredi 17 mai 2023, Virginie Cayré, Directrice générale ARS Grand Est répond à nos questions.
Pourquoi des assises des urgences ?
"L’objectif des assises que nous avons organisé, c’est justement de faire travailler ensemble les professionnels sur les questions qu’ils se posent et les réponses que l’on doit apporter. L’objectif, c’est vraiment de trouver des solutions concrètes pour l’avenir des services d’urgence de la région".
Il faut être créatif pour apporter une réponse précise et organisée sur les territoires, dans un délai d'une demi-heure.
Jean-Michel Meyer, Président de France Assos Santé Grand-Est
La crise s'éternise dans les services des urgences. Ainsi de nombreux services de la région ont dû fermer l'été dernier par manque de personnel. L'hôpital de Remiremont dans les Vosges, ou bien encore celui de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
Vous avez des pistes pour améliorer l'accueil des patients ?
"On va travailler sur plusieurs pistes. La première étant d’orienter les patients dans le système de soins, vers le bon soin et au bon moment vers les cliniques, vers les services hospitaliers. Et puis ensuite assurer un transfert aux urgences dans de bonnes conditions", dit Virginie Cayré.
Et en milieu rural ?
"On a un gros enjeu. Travailler avec les professionnels des services concernés. Nous devons renforcer les services. Évidemment, avec les centres de formation, infirmiers, médecins, internes, aides-soignants".
Amélioration de l’organisation
A Nancy (Meurthe-et-Moselle), la polyclinique de Gentilly a du fermer définitivement son service d'urgence depuis le mois de février dernier. "Il faut vraiment poser le problème qui est lié à un manque de moyens", explique Denis Gillet, Secrétaire départemental CGT Santé Vosges. "Dans une société on mesure son degré d’humanité à la dépense consacrée à la santé. Je pense que là on n’est pas du tout à la hauteur des enjeux, l’accroissement et le vieillissement de la population, l’explosion des maladies, l’explosion des maladies chroniques restent un problème".
Les services d’urgences manquent toujours de personnel et fonctionnent au ralenti. Alors juste avant l'été, periode toujours difficile par manque de personnel, comment les urgentistes vont ils faire face ? L’inquiétude persiste.