À l’approche de l’hiver et dans un contexte en tension, les fraudes et les escroqueries à la revente de bois de chauffage se multiplient. Principalement sur internet.
Se procurer du bois de chauffage n'est pas toujours aisé. Surtout en période de tension où l'offre est inférieure à la demande et où les prix grimpent. La solution miracle, c'est souvent internet. "Mais attention" prévient Jacques Fleury, vice-président de l'association Ufc-Que Choisir à Nancy (Meurthe-et-Moselle), "les sites qui proposent des prix attractifs, il faut s'en méfier. Ils promettent tout et n'importe quoi, demandent des avances et la totalité du règlement mais le client n'est jamais livré".
Les sites qui proposent des prix attractifs, il faut s'en méfier
Jacques Fleury, Ufc-Que Choisir Nancy
Ces sites frauduleux ont tendance à se multiplier "et à disparaître aussi vite" explique Jacques Fleury. "Il faut tout de suite chercher le nom et l'adresse de la société qui vend et vérifier si elle existe bien, sur des sites comme le registre du commerce", poursuit-il, "il faut aussi chercher l'antériorité de la société, vérifier la crédibilité de l'adresse mail. Tous ces éléments permettent de savoir si on a affaire à une escroquerie".
Être prudent et attentif
Les escrocs ne se contentent pas de vendre du faux bois de chauffage, granules et pellets sont également concernés par ces arnaques. Certains escrocs usurpent même le nom de sociétés déjà existantes. "Lorsque vous commandez votre bois à un professionnel que vous ne connaissez pas, soyez vigilant, un professionnel peut se faire usurper son identité ou son site Internet" rappelle l'association Fibois Grand Est, dans un communiqué "il ne faut pas hésiter à l’appeler en cas de doute. Il faut aussi acheter votre bois à un professionnel engagé dans une démarche de qualité et payer votre bois lors de la livraison, une fois que vous avez contrôlé la qualité du bois par rapport à ce qui a été annoncé".
"De plus, n’oubliez pas que lors de l’achat de bois de chauffage, un ensemble d’informations doit vous être transmis", rappelle l'organisme, "le décret numéro 2022–446 impose des mentions sur la facture comme les essences majoritaires, telles que Hêtre, charme. Frênes, chêne… Et la mention prêt à l’emploi, si l’humidité est inférieure à 23 % ou assécher avant emploi dans les cas contraires".
Et pour les consommateurs qui se font avoir, peu de recours : lorsqu'on fait un virement volontaire, on ne peut pas être remboursé par sa banque.