La météo humide va entrainer une récolte moins importante cette année. Ainsi, mardi 9 juillet, les agriculteurs de Meurthe-et-Moselle et de Moselle sont sur le pied de guerre afin de récolter l'orge avant les orages.
Alors que les récoltes viennent de débuter, les prévisions sont plutôt moroses. Les moissons démarrent plutôt doucement en Lorraine. Ainsi, mardi 9 juillet 2024, Germain Bach, ancien président des Jeunes agriculteurs de Moselle, nous raconte qu’il "est embêté avec les conséquences de la pluie. Les rendements ne sont pas au rendez-vous. Il nous manque 30% en orge par rapport à une année normale". Ça vous inquiète ? "Évidemment, ça fait du chiffre d’affaires en moins".
Je pense qu’on aura environ 15 % de moins avec le colza.
Germain Bach, exploitant à Laquenexy
Exploitant à Laquenexy en Moselle, dans quelques jours, il va commencer les récoltes de colza. "Je pense qu’on aura environ 15% de moins".
À 38 ans, il vient de passer le relais à une nouvelle équipe de jeunes responsables du syndicat, JA 57, "et aussi, une conséquence très directe de cette météo, on serre les fesses sur la moissonneuse parce qu’on craint d’enfoncer la bête dans la terre humide". Germain a débuté les moissons au mois de juin. Elles ne se termineront pas avant la fin de ce mois de juillet, "il y a encore le blé à faire".
VIDEO. Images : Stéphane Matuchet, France 3 Lorraine
Jean-Philippe Thomassin est agriculteur à Benney, dans le département de la Meurthe-et-Moselle. "Pour la récolte, on est dans une fenêtre de tirs de deux jours, car la météo nous a laissé un peu de répit. Là, on attendait impatiemment parce que l’orge est mûr depuis un moment. Il s’écrase de plus en plus. On est en retard et c’est quand même notre récolte de l’année". Il est membre du bureau de la FDSEA 54. Comme tous les autres, il est à moins 20/30%. Il travaille non-stop jusqu’à ce mardi soir en raison de la météo. "Il va pleuvoir". Lui aussi espère que l’année prochaine sera meilleure que cette année.
En France, la production de blé tendre dégringole en 2024. Elle est estimée à, à peine 30 millions de tonnes, "une saison particulièrement pluvieuse". Un recul de 15 % par rapport à l'année dernière, selon les chiffres du service statistique du ministère de l'Agriculture. Et la Lorraine n'échappe pas à la règle.