CFTC de Meurthe-et-Moselle : les étranges salaires du patron et de son adjointe

Le patron du syndicat CFTC de Meurthe-et Moselle Patrick Del Grande et sa n°2, Caroline Tykoczinsky auraient perçu des salaires compris entre 13.000 et 17.000 euros brut par mois. Des sommes atteintes par le cumul des rétributions issues de leurs fonctions à la CFTC, à la CAF et à la CPAM.

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Patrick Del Grande, le président de la fédération nationale du bâtiment de la CFTC (et secrétaire général de la CFTC de Meurthe-et Moselle) et Caroline Tykoczinsky présidente de la CFTC 54, auraient perçu des salaires pour lui de 17.000 euros, pour elle, de 13.000 euros.

Des sommes étonnantes qui correspondent au cumul des salaires que ces deux responsables syndicaux reçoivent en contrepartie de leurs fonctions à la CFTC, à la Caisse départementale des Allocations Familiales (CAF) et à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de Meurthe-et-Moselle.

De l'argent public injustifié ?

C'est le Canard Enchaîné qui a révélé l'affaire officiellement mais selon notre enquête, de nombreuses personnes étaient au courant de cette situation dans ces différents organismes.

Selon L'Est Républicain, la situation de Caroline Tykoczinsky (qui vient d'être réélue à la CPAM 54 comme trosième vice-présidente) est d'autant plus étonnante qu'elle avait été licenciée avec de fortes indemnités de son emploi de salariée de la CFTC en 2009 pour "inaptitude". Avant de la réintégrer (CFTC du bâtiment) en 2016.

Cette situation pose question car il s'agit là d'argent public pour des sommes importantes, qui semblent assez peu justifiées au vu des fonctions occupées. Une situation que dénonce l'association Anticor qui a alerté le procureur de la République de Nancy.

Comme l'a fait également l'avocat de la CPAM 54. Dont le président demande à Mme Tykoczinsky de quitter son poste.

"Comment travailler avec elle ? Je ne lui demande qu'une chose, c'est de se retirer." Denis Vallinetti, président de la CPAM 54.


Convoquée par le juge

Convoquée et interrogée par un juge d'instruction nancéien en janvier dernier sur ce dossier, Caroline Tykoczinsky a échappé à la mise en examen, pourtant réclamée par le parquet. Une décision pour laquelle le procureur a fait appel.

Anticor 54, par le biais de l'un de ses référents, Marcel Claude, vient également d'alerter le préfet de Meurthe-et-Moselle, pour lui demander d'intervenir auprès des ministères de tutelle des deux syndicalistes afin qu'ils soient mis en congés.

Malgré les tentatives de notre rédaction de prendre contact avec les deux protagonistes de ce dossier, ni Patrick Del Grande, ni Caroline Tykoczinsky n'ont répondu à nos sollicitations.

Voyez le reportage de Laurence Duvoid et Ines Pons-Teixeira.

 

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