En Lorraine, les cliniques privées ont déprogrammé toutes les opérations non urgentes et sont prêtes à agir en appui du CHRU. Jeudi 19 mars, des malades du covid-19 pourraient être admis en réanimation à la clinique Pasteur, dans la banlieue de Nancy. Certainement en provenance de Mulhouse.
Le nombre de cas ne cesse d'augmenter jour après jour en Lorraine. La situation était déjà fortement dégradée en fin de semaine dernière. Cinq patients ont été transférés de Strasbourg au CHRU de Nancy dans la nuit de samedi à dimanche 15 mars. Au CHRU de Nancy, hôpital référent en Lorraine pour le Covid-19 la situation se complique.
Ainsi, la clinique privée Pasteur de Essey-lès-Nancy, dans la banlieue nancéienne, des interventions ont été déprogrammées pour libérer des lits. Normalement, ce jeudi 19 mars, après avoir réorganisé le service de réanimation, des patients atteints du coronavirus vont être hospitalisés en urgence.
"Il s’agit surtout de soulager les hôpitaux publics qui vont être soumis à une sollicitation extrême ces prochaines semaines. Nous sommes au stade 3, nous sommes pleinement impliqués" dit Nicolas Rocq, médecin anesthésiste-réanimateur à la clinique Pasteur. "C'est de la médecine d’urgence, c'est notre devoir. Tout le personnel paramédical et médical s'est mobilisé, infirmières, aides soignantes, anesthésistes-réanimateur (présence médicale la nuit) et les cardiologues".
"Aujourd'hui à la clinique, nous avons plus que doublé le nombre de lits en passant de 8 lits de réanimation à 18. Ils sont uniquement réservés à l'épidémie." Ce qui pour l'établissement va représenter l'essentiel de l'activité médicale pendant plusieurs jours. "Il faut savoir qu'un patient atteint du coronavirus nécessite des soins très lourds et longs en réanimation", ajoute le docteur Nicolas Rocq.Et le Dr Rocq précise : "on sait qu'il va surtout falloir durer, éviter que le personnel attrape la maladie. Et tenir sur plusieurs mois".
A Strasbourg et Mulhouse les hôpitaux publics sont saturés. Jusqu'alors, seuls les centres hospitaliers universitaires prenaient en charge les malades du coronavirus. Désormais les cliniques privées de la région vont aussi accueillir des malades.